4 juin 2023 — Dimanche, La Très Sainte Trinité — Solennité — Année A — Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit : au Dieu qui est, qui était et qui vient — Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean (Jn 3, 16-18)

Première lecture

Livre de Tobie (Tb 12, 1. 5-15. 20)

Et maintenant, bénissez le Seigneur ! Voici que je remonte auprès de celui qui m’a envoyé.

En ces jours-là,
quand les noces furent achevées,
Tobith appela son fils Tobie et lui dit :

“Mon enfant, pense à donner son salaire
à ton compagnon de voyage,
et ajoute un supplément.”

Tobith appela Raphaël et lui dit :

“Accepte comme salaire la moitié de tout ce que tu as rapporté,
et va, porte-toi bien !”

Alors l’ange les prit tous deux à part et leur dit :

“Bénissez Dieu
et célébrez-le devant tous les vivants
pour le bien qu’il vous a fait.
Bénissez-le et chantez son nom.
Annoncez à tous les hommes les actions de Dieu
comme elles le méritent,
et n’hésitez pas à le célébrer.
S’il est bon de tenir cachés les secrets d’un roi,
il faut révéler les œuvres de Dieu
et les célébrer comme elles le méritent.
Faites le bien,
et le mal ne vous atteindra pas.
Mieux vaut prier avec vérité
et faire l’aumône avec justice,
qu’être riche avec injustice.
Mieux vaut faire l’aumône
qu’amasser de l’or.
L’aumône délivre de la mort et purifie de tout péché.
Ceux qui font l’aumône seront rassasiés de vie,
tandis que le pécheur et l’homme injuste
sont leurs propres ennemis.
Je veux vous révéler toute la vérité,
sans rien vous cacher.
Je viens de vous dire que,
s’il est bon de tenir cachés les secrets d’un roi,
il faut révéler les œuvres de Dieu comme elles le méritent.
Eh bien ! Quand tu priais en même temps que Sarra,
c’était moi qui présentais votre prière devant la gloire de Dieu,
pour qu’il la garde en mémoire,
et je faisais de même lorsque tu enterrais les morts.
Quand tu n’as pas hésité à te lever,
à laisser ton repas et à partir enterrer un mort,
c’est alors que j’ai été envoyé vers toi
pour te mettre à l’épreuve,
mais Dieu m’a aussi envoyé pour te guérir,
ainsi que Sarra, ta belle-fille.
Moi, je suis Raphaël,
l’un des sept anges qui se tiennent ou se présentent
devant la gloire du Seigneur.
Et maintenant, bénissez le Seigneur sur la terre !
Célébrez Dieu !
Voici que je remonte auprès de celui qui m’a envoyé.
Mettez par écrit tout ce qui vous est arrivé.”

Alors l’ange remonta au ciel.

— Parole du Seigneur.

Cantique

Tb 13, 2. 7. 8abc. 8defg

Béni soit Dieu, le Vivant, à jamais !

C’est lui qui châtie et prend pitié,
qui fait descendre aux profondeurs des enfers
et retire de la grande perdition :
nul n’échappe à sa main.

Regardez ce qu’il a fait pour vous,
rendez- lui grâce à pleine voix !
Bénissez le Seigneur de justice,
exaltez le Roi des siècles !

Et moi, en terre d’exil, je lui rends grâce ;
je montre sa grandeur et sa force
au peuple des pécheurs.

“Revenez, pécheurs,
et vivez devant lui dans la justice.
Qui sait s’il ne vous rendra pas
son amour et sa grâce !”

Évangile

Alléluia. Alléluia.

Heureux les pauvres de cœur,
car le royaume des Cieux est à eux !

Alléluia.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc (Mc 12, 38-44)

Cette pauvre veuve a mis dans le Trésor plus que tous les autres.

En ce temps-là,
dans son enseignement, Jésus disait :

“Méfiez-vous des scribes,
qui tiennent à se promener en vêtements d’apparat
et qui aiment les salutations sur les places publiques,
les sièges d’honneur dans les synagogues,
et les places d’honneur dans les dîners.
Ils dévorent les biens des veuves
et, pour l’apparence, ils font de longues prières :
ils seront d’autant plus sévèrement jugés.”

Jésus s’était assis dans le Temple
en face de la salle du trésor,
et regardait comment la foule y mettait de l’argent.
Beaucoup de riches y mettaient de grosses sommes.
Une pauvre veuve s’avança
et mit deux petites pièces de monnaie.
Jésus appela ses disciples et leur déclara :

“Amen, je vous le dis :
cette pauvre veuve a mis dans le Trésor
plus que tous les autres.
Car tous, ils ont pris sur leur superflu,
mais elle, elle a pris sur son indigence :
elle a mis tout ce qu’elle possédait,
tout ce qu’elle avait pour vivre.”

— Acclamons la Parole de Dieu.

Première lecture

Livre de Tobie (Tb 11, 5-17)

Dieu m’avait frappé, mais voici que je revois mon fils.

En ces jours-là,
Anna était assise à l’entrée de la cour
et surveillait la route par laquelle son fils était parti.
Elle le reconnut qui arrivait
et cria à Tobith :

“Voici ton fils qui revient,
et aussi son compagnon de voyage.”

Raphaël dit à Tobie,
avant que celui-ci ne s’approche de son père :

“J’ai la certitude que ses yeux vont s’ouvrir.
Étale sur eux le fiel du poisson ;
le remède provoquera la contraction des yeux
et en détachera le voile blanchâtre.
Ton père retrouvera la vue et verra la lumière.”

Anna courut se jeter au cou de son fils et lui dit :

“Je te revois, mon enfant.
À présent, je peux mourir !”

Et elle se mit à pleurer.
Quant à Tobith, il se leva
et franchit l’entrée de la cour en trébuchant.
Tobie alla vers lui, le fiel du poisson à la main.
Il lui souffla dans les yeux,
le saisit et lui dit :

“Confiance, père !”

Puis il lui appliqua le remède et en rajouta.
Ensuite, de ses deux mains,
il lui retira les pellicules en partant du coin des yeux.
Tobith se jeta alors au cou de son fils
et lui dit en pleurant :

“Je te revois, mon enfant, toi, la lumière de mes yeux !”

Et il ajouta :

“Béni soit Dieu !
Béni soit son grand nom !
Bénis soient tous ses saints anges !
Que son grand nom soit sur nous !
Bénis soient tous les anges pour tous les siècles !
Car Dieu m’avait frappé,
mais voici que je revois mon fils Tobie.”

Tobie entra dans la maison,
tout joyeux et bénissant Dieu à pleine voix.
Il raconta à son père qu’il avait fait bon voyage,
qu’il rapportait l’argent
et comment il avait épousé Sarra, la fille de Ragouël :

“La voilà qui arrive, ajouta-t-il ;
elle est aux portes de Ninive.”

Tobith partit à la rencontre de sa belle-fille, aux portes de Ninive ;
il était tout joyeux et bénissait Dieu.
En le voyant marcher d’un pas ferme
et traverser la ville sans que personne le conduise par la main,
les habitants furent émerveillés,
et Tobith proclamait que Dieu l’avait pris en pitié
et lui avait rouvert les yeux.
Quand il arriva près de Sarra, la femme de son fils Tobie,
il la bénit en disant :

“Sois la bienvenue, ma fille !
Béni soit ton Dieu de t’avoir menée vers nous !
Béni soit ton père !
Béni soit mon fils Tobie
et bénie sois-tu, ma fille !
Sois la bienvenue dans ta maison,
sois comblée de bénédiction et de joie.
Entre, ma fille !”

Ce jour-là fut un jour de joie
pour les Juifs qui habitaient Ninive.

— Parole du Seigneur.

Psaume

145 (146), 2. 5. 6c-7. 8-9a. 9bc-10

Chante, ô mon âme, la louange du Seigneur !

Je veux louer le Seigneur tant que je vis,
chanter mes hymnes pour mon Dieu tant que je dure.
Heureux qui s’appuie sur le Dieu de Jacob,
qui met son espoir dans le Seigneur son Dieu.

Il garde à jamais sa fidélité,
il fait justice aux opprimés,
aux affamés, il donne le pain ;
le Seigneur délie les enchaînés.

Le Seigneur ouvre les yeux des aveugles,
le Seigneur redresse les accablés,
le Seigneur aime les justes,
le Seigneur protège l’étranger.

Il soutient la veuve et l’orphelin,
il égare les pas du méchant.
D’âge en âge, le Seigneur régnera :
ton Dieu, ô Sion, pour toujours !

Évangile

Alléluia. Alléluia.

Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, dit le Seigneur ;
mon Père l’aimera, et nous viendrons vers lui.

Alléluia.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc (Mc 12, 35-37)

Comment les scribes peuvent-ils dire que le Messie est le fils de David ?

En ce temps-là,
quand Jésus enseignait dans le Temple,
il déclarait :

“Comment les scribes peuvent-ils dire
que le Messie est le fils de David ?
David lui-même a dit, inspiré par l’Esprit Saint :
Le Seigneur a dit à mon Seigneur :
“Siège à ma droite
jusqu’à ce que j’aie placé tes ennemis
sous tes pieds !”
David lui-même le nomme Seigneur.
D’où vient alors qu’il est son fils ?”

Et la foule nombreuse l’écoutait avec plaisir.

— Acclamons la Parole de Dieu.

Première lecture

Livre de Tobie (Tb 6, 10-11 ; 7, 1. 9-17 ; 8, 4-9a)

Daigne me faire miséricorde, ainsi qu’à elle, et nous mener ensemble à un âge avancé.

En ces jours-là,
quand Raphaël fut entré en Médie
et que déjà il approchait d’Ecbatane,
il dit au garçon :

“Tobie, mon frère”,

et celui-ci répondit :

“Qu’y a-t-il ?”

Raphaël reprit :

“Nous devons loger cette nuit chez Ragouël.
Cet homme est ton parent,
et il a une fille qui s’appelle Sarra.”

Entré à Ecbatane, Tobie dit à Raphaël :

“Azarias, mon frère,
conduis-moi tout droit chez notre frère Ragouël.”

Raphaël le conduisit donc chez Ragouël.
Ils le trouvèrent assis à l’entrée de la cour
et le saluèrent les premiers.
Il leur répondit :

“Grande joie à vous, frères, soyez les bienvenus !”,

et il les fit entrer dans sa maison.
Tobie et Raphaël prirent un bain,
ils se lavèrent, avant de prendre place pour le repas.
Puis, Tobie dit à Raphaël :

“Azarias, mon frère,
demande à Ragouël de me donner en mariage Sarra ma parente.”

Ragouël entendit ces mots et dit au jeune Tobie :

“Cette nuit, mange, bois, prends du bon temps :
toi seul as le droit d’épouser ma fille Sarra,
et moi-même je n’ai pas le pouvoir de la donner à un autre homme,
puisque tu es mon plus proche parent.
Pourtant, je dois te dire la vérité, mon enfant :
je l’ai donnée en mariage à sept de nos frères,
et ils sont morts la nuit même,
au moment où ils allaient s’approcher d’elle.
Mais à présent, mon enfant, mange et bois :
le Seigneur interviendra en votre faveur.”

Tobie répliqua :

“Je ne mangerai ni ne boirai rien,
tant que tu n’auras pas pris de décision à mon sujet.”

Ragouël lui dit :

“Soit ! elle t’est donnée en mariage
selon le décret du Livre de Moïse ;
c’est un jugement du ciel qui te l’a accordée.
Emmène donc ta sœur.
Car, dès à présent, tu es son frère et elle est ta sœur.
À partir d’aujourd’hui elle t’est donnée pour toujours.
Que le Seigneur du ciel veille sur vous cette nuit, mon enfant,
et vous comble de sa miséricorde et de sa paix !”

Ragouël appela Sarra, qui vint vers lui.
Il prit la main de sa fille et la confia à Tobie, en disant :

“Emmène-la :
conformément à la Loi et au décret consigné dans le Livre de Moïse,
elle t’est donnée pour femme.
Prends-la et conduis-la en bonne santé chez ton père.
Et que le Dieu du ciel vous guide dans la paix !”

Puis il appela sa femme et lui dit d’apporter une feuille
sur laquelle il écrivit l’acte de mariage,
selon lequel il donnait Sarra à Tobie
conformément au décret de la loi de Moïse.
Après quoi, on commença à manger et à boire.
Ragouël s’adressa à sa femme Edna :

“Va préparer la seconde chambre, ma sœur,
et tu y conduiras notre fille.”

Elle s’en alla préparer le lit dans la chambre,
comme Ragouël l’avait demandé,
y conduisit sa fille et pleura sur elle.
Puis, elle essuya ses larmes et lui dit :

“Confiance, ma fille !
Que le Seigneur du ciel change ta douleur en joie !
Confiance, ma fille !”

Puis elle se retira.

Quand les parents de Sarra eurent quitté la chambre et fermé la porte,
Tobie sortit du lit et dit à Sarra :

“Lève-toi, ma sœur.
Prions, et demandons à notre Seigneur
de nous combler de sa miséricorde et de son salut.”

Elle se leva, et ils se mirent à prier
et à demander que leur soit accordé le salut.
Tobie commença ainsi :

“Béni sois-tu, Dieu de nos pères ;
béni soit ton nom
dans toutes les générations, à jamais.
Que les cieux te bénissent
et toute ta création dans tous les siècles.
C’est toi qui as fait Adam ;
tu lui as fait une aide et un appui : Ève, sa femme.
Et de tous deux est né le genre humain.
C’est toi qui as dit :
‘Il n’est pas bon que l’homme soit seul.
Je vais lui faire une aide qui lui soit semblable.’
Aussi, ce n’est pas pour une union illégitime
que je prends ma sœur que voici,
mais dans la vérité de la Loi.
Daigne me faire miséricorde, ainsi qu’à elle,
et nous mener ensemble à un âge avancé.”

Puis ils dirent d’une seule voix :

“Amen ! Amen !”

Et ils se couchèrent pour la nuit.

— Parole du Seigneur.

Psaume

127 (128), 1-2. 3. 4-5

Heureux qui craint le Seigneur !

Heureux qui craint le Seigneur
et marche selon ses voies !
Tu te nourriras du travail de tes mains :
Heureux es-tu ! À toi, le bonheur !

Ta femme sera dans ta maison
comme une vigne généreuse,
et tes fils, autour de la table,
comme des plants d’olivier.

Voilà comment sera béni
l’homme qui craint le Seigneur.
De Sion, que le Seigneur te bénisse !
Tu verras le bonheur de Jérusalem tous les jours de ta vie.

Évangile

Alléluia. Alléluia.

Notre Sauveur, le Christ Jésus, a détruit la mort ;
il a fait resplendir la vie par l’Évangile.

Alléluia.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc (Mc 12, 28b-34)

Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là.

En ce temps-là,
un scribe s’avança pour demander à Jésus :

“Quel est le premier de tous les commandements ?”

Jésus lui fit cette réponse :

“Voici le premier :
Écoute, Israël :
le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur.
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu
de tout ton cœur, de toute ton âme,
de tout ton esprit et de toute ta force.
Et voici le second :
Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là.”

Le scribe reprit :

“Fort bien, Maître,
tu as dit vrai :
Dieu est l’Unique
et il n’y en a pas d’autre que lui.
L’aimer de tout son cœur,
de toute son intelligence, de toute sa force,
et aimer son prochain comme soi-même,
vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices.”

Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse, lui dit :

“Tu n’es pas loin du royaume de Dieu.”

Et personne n’osait plus l’interroger.

— Acclamons la Parole de Dieu.

Première lecture

Livre de Tobie (Tb 3, 1-11. 16-17a)

La prière de l’un et de l’autre fut portée en présence de la gloire de Dieu où elle fut entendue.

En ces jours-là,
la mort dans l’âme,
moi, Tobith, je gémissais et je pleurais ;
puis, au milieu de mes gémissements, je commençai à prier :

“Tu es juste, Seigneur, toutes tes œuvres sont justes,
tous tes chemins, miséricorde et vérité ;
c’est toi qui juges le monde.
Et maintenant, Seigneur,
souviens-toi de moi et regarde :
ne me punis pas pour mes péchés, mes égarements,
ni pour ceux de mes pères, qui ont péché devant toi
et refusé d’entendre tes commandements.
Tu nous as livrés au pillage,
à la déportation et à la mort,
pour être la fable, la risée, le sarcasme
de toutes les nations où tu nous as disséminés.
Et maintenant encore, ils sont vrais
les nombreux jugements que tu portes contre moi,
pour mes péchés et ceux de mes pères,
car nous n’avons pas pratiqué tes commandements
ni marché dans la vérité devant toi.
Et maintenant, agis avec moi comme il te plaira,
ordonne que mon souffle me soit repris,
pour que je disparaisse de la face de la terre
et devienne, moi-même, terre.
Pour moi, mieux vaut mourir que vivre,
car j’ai entendu des insultes mensongères,
et je suis accablé de tristesse.
Seigneur, ordonne
que je sois délivré de cette adversité,
laisse- moi partir au séjour éternel,
et ne détourne pas de moi ta face, Seigneur.
Car, pour moi, mieux vaut mourir
que connaître tant d’adversités à longueur de vie.
Ainsi, je n’aurai plus à entendre
de telles insultes.”

Or ce jour-là, Sarra, la fille de Ragouël d’Ecbatane en Médie,
se fit, elle aussi, insulter par une jeune servante de son père :
elle avait été mariée sept fois,
et Asmodée, le pire des démons,
tuait les maris avant qu’ils ne se soient approchés d’elle.
Donc, la servante dit à Sarra :

“C’est toi qui as tué tes maris !
En voilà déjà sept à qui tu as été donnée en mariage,
et d’aucun d’entre eux tu n’as porté le nom.
Pourquoi nous fouetter,
sous prétexte que tes maris sont morts ?
Va les rejoindre :
puissions-nous ne jamais voir de toi un fils ni une fille !”

Ce jour-là, Sarra, la mort dans l’âme, se mit à pleurer.
Et elle monta dans la chambre haute de la maison de son père
avec l’intention de se pendre.
Mais, à la réflexion, elle se dit :

“Eh bien, non ! On irait insulter mon père et lui dire :
‘Tu n’avais qu’une fille, une fille très aimée,
et elle s’est pendue à cause de ses malheurs !’
Je ferais ainsi descendre mon vieux père
plein de tristesse au séjour des morts.
Mieux vaut pour moi ne pas me pendre,
mais supplier le Seigneur de me faire mourir,
pour que je n’aie plus à entendre de telles insultes
à longueur de vie.”

À l’instant même, elle étendit les mains vers la fenêtre
et fit cette prière :

“Béni sois-tu, Dieu de miséricorde ;
béni soit ton nom pour les siècles ;
que toutes tes œuvres te bénissent à jamais !”

À cet instant précis, la prière de l’un et de l’autre
fut portée en présence de la gloire de Dieu
où elle fut entendue.
Et Raphaël fut envoyé pour les guérir tous deux :
à Tobith pour enlever le voile blanchâtre qui couvrait ses yeux
afin que, de ses yeux, il voie la lumière de Dieu,
et à Sarra, fille de Ragouël,
pour la donner en mariage à Tobie, fils de Tobith,
et expulser d’elle Asmodée, le pire des démons ;
en effet c’est à Tobie que revenait le droit de l’épouser
plutôt qu’à tous ses prétendants.

— Parole du Seigneur.

Psaume

24 (25), 2bc-3. 4-5ab. 6-7bc. 8-9

Vers toi, Seigneur, j’élève mon âme.

Je m’appuie sur toi : épargne-moi la honte ;
ne laisse pas triompher mon ennemi.
Pour qui espère en toi, pas de honte,
mais honte et déception pour qui trahit.

Seigneur, enseigne-moi tes voies,
fais-moi connaître ta route.
Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi,
car tu es le Dieu qui me sauve.

Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse,
ton amour qui est de toujours.
Dans ton amour, ne m’oublie pas,
en raison de ta bonté, Seigneur.

Il est droit, il est bon, le Seigneur,
lui qui montre aux pécheurs le chemin.
Sa justice dirige les humbles,
il enseigne aux humbles son chemin.

Évangile

Alléluia. Alléluia.

Moi, je suis la résurrection et la vie, dit le Seigneur.
Celui qui croit en moi ne mourra jamais.

Alléluia.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc (Mc 12, 18-27)

Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants.

En ce temps-là, des sadducéens
– ceux qui affirment qu’il n’y a pas de résurrection –
vinrent trouver Jésus.
Ils l’interrogeaient :

“Maître, Moïse nous a prescrit :
Si un homme a un frère qui meurt
en laissant une femme, mais aucun enfant,
il doit épouser la veuve
pour susciter une descendance à son frère.
Il y avait sept frères ;
le premier se maria,
et mourut sans laisser de descendance.
Le deuxième épousa la veuve,
et mourut sans laisser de descendance.
Le troisième pareillement.
Et aucun des sept ne laissa de descendance.
Et en dernier, après eux tous, la femme mourut aussi.
À la résurrection, quand ils ressusciteront,
duquel d’entre eux sera-t-elle l’épouse,
puisque les sept l’ont eue pour épouse ?”

Jésus leur dit :

“N’êtes-vous pas en train de vous égarer,
en méconnaissant les Écritures et la puissance de Dieu ?
Lorsqu’on ressuscite d’entre les morts,
on ne prend ni femme ni mari,
mais on est comme les anges dans les cieux.
Et sur le fait que les morts ressuscitent,
n’avez- vous pas lu dans le livre de Moïse,
au récit du buisson ardent,
comment Dieu lui a dit :
Moi, je suis le Dieu d’Abraham,
le Dieu d’Isaac,
le Dieu de Jacob ?
Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants.
Vous vous égarez complètement.”

— Acclamons la Parole de Dieu.

Première lecture

Livre de Tobie (Tb 2, 9-14)

Je finis par devenir complètement aveugle.

Cette nuit-là, lors de la fête de la Pentecôte,
après avoir enterré un mort,
moi, Tobith, je pris un bain,
puis j’entrai dans la cour de ma maison
et je m’étendis contre le mur de la cour,
le visage découvert à cause de la chaleur.
Je ne m’aperçus pas qu’il y avait des moineaux
dans le mur, au-dessus de moi,
et leur fiente me tomba toute chaude dans les yeux
et provoqua des leucomes.
Je me rendis chez les médecins pour être soigné,
mais plus ils m’appliquaient leurs baumes,
plus ce voile blanchâtre m’empêchait de voir,
et je finis par devenir complètement aveugle :
je restai privé de la vue durant quatre ans.
Tous mes frères s’apitoyaient sur mon sort,
et Ahikar pourvut à mes besoins pendant deux ans
jusqu’à son départ pour l’Élymaïde.
Pendant ce temps-là, ma femme Anna,
pour gagner sa vie, exécutait des travaux d’ouvrière,
qu’elle livrait à ses patrons,
et ceux-ci lui réglaient son salaire.
Or, le sept du mois de Dystros,
elle acheva une pièce de tissu et l’envoya à ses patrons ;
ils lui réglèrent tout ce qu’ils lui devaient
et, pour un repas de fête,
ils lui offrirent un chevreau pris à sa mère.
Arrivé chez moi, le chevreau se mit à bêler.
J’appelai ma femme et lui dis :

“D’où vient ce chevreau ?
N’aurait-il pas été volé ?
Rends-le à ses propriétaires.
Car nous ne sommes pas autorisés à manger
quoi que ce soit de volé !”

Elle me dit :

“Mais c’est un cadeau qu’on m’a donné
en plus de mon salaire !”

Je refusai de la croire,
je lui dis de rendre l’animal à ses propriétaires,
et je me fâchai contre ma femme à cause de cela.
Alors elle me répliqua :

“Qu’en est-il donc de tes aumônes ?
Qu’en est-il de tes bonnes œuvres ?
On voit bien maintenant ce qu’elles signifient !”

— Parole du Seigneur.

Psaume

111 (112), 1-2. 7-8. 9

Le juste est confiant : le cœur ferme, il s’appuie sur le Seigneur.

Heureux qui craint le Seigneur,
qui aime entièrement sa volonté !
Sa lignée sera puissante sur la terre ;
la race des justes est bénie.

Il ne craint pas l’annonce d’un malheur :
le cœur ferme, il s’appuie sur le Seigneur.
Son cœur est confiant, il ne craint pas :
il verra ce que valaient ses oppresseurs.

À pleines mains, il donne au pauvre ;
à jamais se maintiendra sa justice,
sa puissance grandira, et sa gloire !

Évangile

Alléluia. Alléluia.

Que le Père de notre Seigneur Jésus-Christ
ouvre à sa lumière les yeux de notre cœur,
pour que nous percevions l’espérance que donne son appel.

Alléluia.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc (Mc 12, 13-17)

Ce qui est à César, rendez-le à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.

En ce temps-là,
on envoya à Jésus des pharisiens et des partisans d’Hérode
pour lui tendre un piège en le faisant parler,
et ceux-ci vinrent lui dire :

“Maître, nous le savons : tu es toujours vrai ;
tu ne te laisses influencer par personne,
car ce n’est pas selon l’apparence que tu considères les gens,
mais tu enseignes le chemin de Dieu selon la vérité.
Est-il permis, oui ou non,
de payer l’impôt à César, l’empereur ?
Devons- nous payer, oui ou non ?”

Mais lui, sachant leur hypocrisie, leur dit :

“Pourquoi voulez-vous me mettre à l’épreuve ?
Faites-moi voir une pièce d’argent.”

Ils en apportèrent une,
et Jésus leur dit :

“Cette effigie et cette inscription,
de qui sont-elles ?
– De César”,

répondent-ils.
Jésus leur dit :

“Ce qui est à César, rendez-le à César,
et à Dieu ce qui est à Dieu.”

Et ils étaient remplis d’étonnement à son sujet.

— Acclamons la Parole de Dieu.

Première lecture

Livre de Tobie (Tb 1, 3 ; 2, 1b-8)

Moi, Tobith, j’ai marché dans les voies de la vérité.

Moi, Tobith, j’ai marché dans les voies de la vérité
et j’ai fait ce qui est juste tous les jours de ma vie ;
j’ai fait beaucoup d’aumônes à mes frères et aux gens de ma nation
qui avaient été emmenés captifs avec moi au pays des Assyriens,
à Ninive.
Lors de notre fête de la Pentecôte,
qui est la sainte fête des Semaines,
on me prépara un bon repas
et je m’étendis pour le prendre.
On plaça devant moi une table
et on me servit quantité de petits plats.
Alors je dis à mon fils Tobie :

“Va, mon enfant, essaie de trouver parmi nos frères déportés à Ninive
un pauvre qui se souvienne de Dieu de tout son cœur ;
amène-le pour qu’il partage mon repas.
Moi, mon enfant, j’attendrai que tu sois de retour.”

Tobie partit chercher un pauvre parmi nos frères.
À son retour, il dit :

“Père !
– Qu’y a- t-il, mon enfant ?
– Père, quelqu’un de notre nation a été assassiné ;
il a été jeté sur la place publique,
il vient d’y être étranglé.”

Laissant là mon repas avant même d’y avoir touché,
je me précipitai, j’enlevai de la place le cadavre
que je déposai dans une dépendance
en attendant le coucher du soleil pour l’enterrer.
À mon retour, je pris un bain
et je mangeai mon pain dans le deuil,
en me rappelant la parole que le prophète Amos avait dite sur Béthel :

“Vos fêtes se changeront en deuil,
et tous vos chants en lamentation.”

Et je me mis à pleurer.
Puis, quand le soleil fut couché,
je partis creuser une tombe pour enterrer le mort.
Mes voisins se moquaient de moi :

“N’a-t-il donc plus peur ? disaient-ils.
On l’a déjà recherché pour le tuer à cause de cette manière d’agir,
et il a dû s’enfuir.
Et voilà qu’il recommence à enterrer les morts !”

— Parole du Seigneur.

Psaume

111 (112), 1-2. 3-4. 5-6

Heureux qui craint le Seigneur.

Heureux qui craint le Seigneur,
qui aime entièrement sa volonté !
Sa lignée sera puissante sur la terre ;
la race des justes est bénie.

Les richesses affluent dans sa maison :
à jamais se maintiendra sa justice.
Lumière des cœurs droits, il s’est levé dans les ténèbres,
homme de justice, de tendresse et de pitié.

L’homme de bien a pitié, il partage ;
il mène ses affaires avec droiture.
Cet homme jamais ne tombera ;
toujours on fera mémoire du juste.

Évangile

Alléluia. Alléluia.

Jésus-Christ, témoin fidèle,
premier-né d’entre les morts,
tu nous aimes, et par ton sang
tu nous délivres du péché.

Alléluia.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc (Mc 12, 1-12)

Ils se saisirent du fils bien-aimé, le tuèrent, et le jetèrent hors de la vigne.

En ce temps-là,
Jésus se mit à parler en paraboles
aux chefs des prêtres, aux scribes et aux anciens :

“Un homme planta une vigne,
il l’entoura d’une clôture,
y creusa un pressoir
et y bâtit une tour de garde.
Puis il loua cette vigne à des vignerons,
et partit en voyage.
Le moment venu, il envoya un serviteur auprès des vignerons
pour se faire remettre par eux
ce qui lui revenait des fruits de la vigne.
Mais les vignerons se saisirent du serviteur,
le frappèrent, et le renvoyèrent les mains vides.
De nouveau, il leur envoya un autre serviteur ;
et celui-là, ils l’assommèrent et l’humilièrent.
Il en envoya encore un autre,
et celui-là, ils le tuèrent ;
puis beaucoup d’autres serviteurs :
ils frappèrent les uns et tuèrent les autres.
Il lui restait encore quelqu’un : son fils bien-aimé.
Il l’envoya vers eux en dernier, en se disant :

‘Ils respecteront mon fils.’

Mais ces vignerons- là se dirent entre eux :

‘Voici l’héritier :
allons-y ! tuons-le,
et l’héritage va être à nous !’

Ils se saisirent de lui, le tuèrent,
et le jetèrent hors de la vigne.
Que fera le maître de la vigne ?
Il viendra,
fera périr les vignerons,
et donnera la vigne à d’autres.
N’avez-vous pas lu ce passage de l’Écriture ?
La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs
est devenue la pierre d’angle :
c’est là l’œuvre du Seigneur,
la merveille devant nos yeux !”

Les chefs du peuple cherchaient à arrêter Jésus,
mais ils eurent peur de la foule.
– Ils avaient bien compris en effet
qu’il avait dit la parabole à leur intention.
Ils le laissèrent donc et s’en allèrent.

— Acclamons la Parole de Dieu.

Première lecture

Livre de l’Exode (Ex 34, 4b-6. 8-9)

Le Seigneur, le Seigneur, Dieu tendre et miséricordieux.

En ces jours-là,
Moïse se leva de bon matin, et il gravit la montagne du Sinaï
comme le Seigneur le lui avait ordonné.
Il emportait les deux tables de pierre.
Le Seigneur descendit dans la nuée
et vint se placer là, auprès de Moïse.
Il proclama son nom qui est : LE SEIGNEUR.
Il passa devant Moïse et proclama :

“LE SEIGNEUR, LE SEIGNEUR,
Dieu tendre et miséricordieux,
lent à la colère, plein d’amour et de vérité.”

Aussitôt Moïse s’inclina jusqu’à terre et se prosterna.
Il dit :

“S’il est vrai, mon Seigneur, que j’ai trouvé grâce à tes yeux,
daigne marcher au milieu de nous.
Oui, c’est un peuple à la nuque raide ;
mais tu pardonneras nos fautes et nos péchés,
et tu feras de nous ton héritage.”

— Parole du Seigneur.

Cantique

Dn 3, 52. 53. 54. 55. 56

À toi, louange et gloire éternellement !

Béni sois-tu, Seigneur, Dieu de nos pères :

Béni soit le nom très saint de ta gloire :

Béni sois-tu dans ton saint temple de gloire :

Béni sois-tu sur le trône de ton règne :

Béni sois-tu, toi qui sondes les abîmes :

Toi qui sièges au-dessus des Kéroubim :

Béni sois-tu au firmament, dans le ciel,

Deuxième lecture

Deuxième lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens (2 Co 13, 11-13)

La grâce de Jésus-Christ, l’amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit.

Frères,
soyez dans la joie,
cherchez la perfection,
encouragez-vous,
soyez d’accord entre vous,
vivez en paix,
et le Dieu d’amour et de paix sera avec vous.
Saluez-vous les uns les autres
par un baiser de paix.
Tous les fidèles vous saluent.

Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ,
l’amour de Dieu
et la communion du Saint-Esprit
soient avec vous tous.

— Parole du Seigneur.

Évangile

Alléluia. Alléluia.

Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit :
au Dieu qui est, qui était et qui vient !

Alléluia.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean (Jn 3, 16-18)

Dieu a envoyé son Fils, pour que, par lui, le monde soit sauvé.

Dieu a tellement aimé le monde
qu’il a donné son Fils unique,
afin que quiconque croit en lui ne se perde pas,
mais obtienne la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde,
non pas pour juger le monde,
mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.
Celui qui croit en lui échappe au Jugement ;
celui qui ne croit pas est déjà jugé,
du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.

— Acclamons la Parole de Dieu.

3 juin 2023 — Samedi, Huitième semaine du Temps Ordinaire — Année impaire — Que la parole du Christ habite en vous dans toute sa richesse, et offrez par lui votre action de grâce à Dieu le Père — Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc (Mc 11, 27-33)

2 juin 2023 — Vendredi, Huitième semaine du Temps Ordinaire — Année impaire — C’est moi qui vous ai choisis, afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure, dit le Seigneur — Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc (Mc 11, 11-25)

1er juin 2023 — Jeudi, Huitième semaine du Temps Ordinaire — Année impraire — Moi, je suis la lumière du monde, dit le Seigneur. Celui qui me suit aura la lumière de la vie — Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc (Mc 10, 46b-52)

31 mai 2023 — La Visitation de Bienheureuse Vierge Marie — Fête — Heureuse es-tu, Vierge Marie, toi qui as cru que s’accompliraient pour toi les paroles du Seigneur — Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc (Lc 1, 39-56)

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