9 juillet 2024 — Mardi, Quatorzième Semaine du Temps Ordinaire — Moi, je suis le bon Pasteur, dit le Seigneur ; je connais mes brebis et mes brebis me connaissent — Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (Mt 9, 32-38)
Livre du prophète Michée (Mi 2, 1-5)
Malheur à ceux qui préparent leur mauvais coup
et, du fond de leur lit, élaborent le mal !
Au point du jour, ils l’exécutent
car c’est en leur pouvoir.
S’ils convoitent des champs, ils s’en emparent ;
des maisons, ils les prennent ;
ils saisissent le maître et sa maison,
l’homme et son héritage.
C’est pourquoi, ainsi parle le Seigneur :
Moi, je prépare contre cette engeance un malheur
où ils enfonceront jusqu’au cou ;
vous ne marcherez plus la tête haute,
car ce sera un temps de malheur.
Ce jour-là, on proférera sur vous une satire,
et l’on entonnera une lamentation ; on dira :
“Nous sommes entièrement dévastés !
On livre à d’autres la part de mon peuple !
Hélas ! Elle m’échappe !
Nos champs sont partagés
entre des infidèles !”
Plus personne, en effet, ne t’assurera une part
dans l’assemblée du Seigneur.
– Parole du Seigneur.
Ps 9b (10), 1-2. 3-4. 7-8ab. 14
Pourquoi, Seigneur, es-tu si loin ?
Pourquoi te cacher aux jours d’angoisse ?
L’impie, dans son orgueil, poursuit les malheureux :
ils se font prendre aux ruses qu’il invente.
L’impie se glorifie du désir de son âme,
l’arrogant blasphème, il brave le Seigneur ;
plein de suffisance, l’impie ne cherche plus :
“Dieu n’est rien”, voilà toute sa ruse.
Sa bouche qui maudit n’est que fraude et violence,
sa langue, mensonge et blessure.
Il se tient à l’affût près des villages,
il se cache pour tuer l’innocent.
Mais tu as vu : tu regardes le mal et la souffrance,
tu les prends dans ta main ;
sur toi repose le faible,
c’est toi qui viens en aide à l’orphelin.
Alléluia. Alléluia.
Dans le Christ, Dieu réconciliait le monde avec lui : il a mis dans notre bouche la parole de la réconciliation.
Alléluia.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (Mt 12, 14-21)
En ce temps-là,
une fois sortis de la synagogue,
les pharisiens se réunirent en conseil contre Jésus
pour voir comment le faire périr.
Jésus, l’ayant appris, se retira de là ;
beaucoup de gens le suivirent, et il les guérit tous.
Mais il leur défendit vivement
de parler de lui.
Ainsi devait s’accomplir
la parole prononcée par le prophète Isaïe :
Voici mon serviteur que j’ai choisi,
mon bien-aimé en qui je trouve mon bonheur.
Je ferai reposer sur lui mon Esprit,
aux nations il fera connaître le jugement.
Il ne cherchera pas querelle, il ne criera pas,
on n’entendra pas sa voix sur les places publiques.
Il n’écrasera pas le roseau froissé,
il n’éteindra pas la mèche qui faiblit,
jusqu’à ce qu’il ait fait triompher le jugement.
Les nations mettront en son nom leur espérance.
– Acclamons la Parole de Dieu.
Livre du prophète Isaïe (Is 10, 5-7. 13-16)
Ainsi parle le Seigneur :
Malheureux ! Assour, l’instrument de ma colère,
le bâton de mon courroux.
Je l’envoie contre une nation impie,
je lui donne mission contre un peuple qui excite ma fureur,
pour le mettre au pillage et emporter le butin,
pour le piétiner comme la boue des chemins.
Mais Assour ne l’entend pas ainsi,
ce n’est pas du tout ce qu’il pense :
ce qu’il veut, c’est détruire,
exterminer quantité de nations.
Car le roi d’Assour a dit :
“C’est par la vigueur de ma main que j’ai agi,
et par ma sagesse, car j’ai l’intelligence.
J’ai déplacé les frontières des peuples,
j’ai pillé leurs réserves ;
fort entre les forts, j’ai détrôné des puissants.
J’ai mis la main sur les richesses des peuples,
comme sur un nid.
Comme on ramasse des œufs abandonnés,
j’ai ramassé toute la terre,
et il n’y a pas eu un battement d’aile,
pas un bec ouvert,
pas un cri.”
Mais le ciseau se glorifie-t-il
aux dépens de celui qui s’en sert pour tailler ?
La scie va-t-elle s’enfler d’orgueil
aux dépens de celui qui la tient ?
Comme si le bâton faisait mouvoir la main qui le brandit,
comme si c’était le bois qui brandissait l’homme !
C’est pourquoi le Seigneur Dieu de l’univers
fera dépérir les soldats bien nourris du roi d’Assour,
et au lieu de sa gloire s’allumera un brasier,
le brasier d’un incendie.
– Parole du Seigneur.
Ps 93 (94), 5-6. 7-8. 9-10. 14-15
C’est ton peuple, Seigneur, qu’ils piétinent,
et ton domaine qu’ils écrasent ;
ils massacrent la veuve et l’étranger,
ils assassinent l’orphelin.
Ils disent : “Le Seigneur ne voit pas,
le Dieu de Jacob ne sait pas !”
Sachez-le, esprits vraiment stupides ;
insensés, comprendrez-vous un jour ?
Lui qui forma l’oreille, il n’entendrait pas ?
il a façonné l’œil, et il ne verrait pas ?
il a puni des peuples et ne châtierait plus,
lui qui donne aux hommes la connaissance ?
Le Seigneur ne délaisse pas son peuple,
il n’abandonne pas son domaine :
on jugera de nouveau selon la justice ;
tous les hommes droits applaudiront.
Alléluia. Alléluia.
Tu es béni, Père, Seigneur du ciel et de la terre, tu as révélé aux tout-petits les mystères du Royaume !
Alléluia.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (Mt 11, 25-27)
En ce temps-là,
Jésus prit la parole et dit :
“Père, Seigneur du ciel et de la terre,
je proclame ta louange :
ce que tu as caché aux sages et aux savants,
tu l’as révélé aux tout-petits.
Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance.
Tout m’a été remis par mon Père ;
personne ne connaît le Fils, sinon le Père,
et personne ne connaît le Père, sinon le Fils,
et celui à qui le Fils veut le révéler.”
– Acclamons la Parole de Dieu.
Livre du prophète Isaïe (Is 38, 1-6. 21-22. 7-8)
En ces jours-là,
le roi Ézékias souffrait d’une maladie mortelle.
Le prophète Isaïe, fils d’Amots, vint lui dire :
“Ainsi parle le Seigneur :
Prends des dispositions pour ta maison,
car tu vas mourir, tu ne guériras pas.”
Ézékias se tourna vers le mur
et fit cette prière au Seigneur :
“Ah ! Seigneur, souviens-toi !
J’ai marché en ta présence,
dans la loyauté et d’un cœur sans partage,
et j’ai fait ce qui est bien à tes yeux.”
Puis le roi Ézékias fondit en larmes.
La parole du Seigneur fut adressée à Isaïe :
“Va dire à Ézékias :
Ainsi parle le Seigneur, Dieu de David ton ancêtre :
J’ai entendu ta prière,
j’ai vu tes larmes.
Je vais ajouter quinze années à ta vie.
Je te délivrerai, toi et cette ville,
de la main du roi d’Assour,
je protégerai cette ville.”
Puis Isaïe dit :
“Qu’on apporte un gâteau de figues ;
qu’on l’applique sur l’ulcère, et le roi vivra.”
Ézékias dit :
“À quel signe reconnaîtrai-je
que je pourrai monter à la maison du Seigneur ?
– Voici le signe que le Seigneur te donne
pour montrer qu’il accomplira sa promesse :
Je vais faire reculer de dix degrés
l’ombre qui est déjà descendue
sur le cadran solaire d’Acaz.”
Et le soleil remonta sur le cadran
les dix degrés qu’il avait déjà descendus.
– Parole du Seigneur.
Is 38, 10. 11. 12abcd. 16-17a
Je disais : Au milieu de mes jours,
je m’en vais ;
j’ai ma place entre les morts
pour la fin de mes années.
Je disais : Je ne verrai pas le Seigneur
sur la terre des vivants,
plus un visage d’homme
parmi les habitants du monde !
Ma demeure m’est enlevée, arrachée,
comme une tente de berger.
Tel un tisserand, j’ai dévidé ma vie :
le fil est tranché.
“Le Seigneur est auprès d’eux : ils vivront !
Tout ce qui vit en eux vit de son esprit !”
Oui, tu me guériras, tu me feras vivre :
voici que mon amertume se change en paix.
Alléluia. Alléluia.
Mes brebis écoutent ma voix, dit le Seigneur ; moi, je les connais, et elles me suivent.
Alléluia.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (Mt 12, 1-8)
En ce temps-là, un jour de sabbat,
Jésus vint à passer à travers les champs de blé ;
ses disciples eurent faim
et ils se mirent à arracher des épis et à les manger.
Voyant cela, les pharisiens lui dirent :
“Voilà que tes disciples
font ce qu’il n’est pas permis de faire le jour du sabbat !”
Mais il leur dit :
“N’avez-vous pas lu ce que fit David,
quand il eut faim, lui et ceux qui l’accompagnaient ?
Il entra dans la maison de Dieu,
et ils mangèrent les pains de l’offrande ;
or, ni lui ni les autres n’avaient le droit d’en manger,
mais seulement les prêtres.
Ou bien encore, n’avez-vous pas lu dans la Loi
que le jour du sabbat, les prêtres, dans le Temple,
manquent au repos du sabbat sans commettre de faute ?
Or, je vous le dis : il y a ici plus grand que le Temple.
Si vous aviez compris ce que signifie :
Je veux la miséricorde, non le sacrifice,
vous n’auriez pas condamné
ceux qui n’ont pas commis de faute.
En effet, le Fils de l’homme est maître du sabbat.”
– Acclamons la Parole de Dieu.
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