Frères,
je vous rappelle la Bonne Nouvelle
que je vous ai annoncée ;
cet Évangile, vous l’avez reçu ;
c’est en lui que vous tenez bon,
c’est par lui que vous serez sauvés
si vous le gardez tel que je vous l’ai annoncé ;
autrement, c’est pour rien que vous êtes devenus croyants.
Avant tout, je vous ai transmis ceci,
que j’ai moi-même reçu :
le Christ est mort pour nos péchés
conformément aux Écritures,
et il fut mis au tombeau ;
il est ressuscité le troisième jour
conformément aux Écritures,
il est apparu à Pierre, puis aux Douze ;
ensuite il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois
– la plupart sont encore vivants,
et quelques-uns sont endormis dans la mort –,
ensuite il est apparu à Jacques, puis à tous les Apôtres.
Et en tout dernier lieu, il est même apparu à l’avorton que je suis.
Car moi, je suis le plus petit des Apôtres,
je ne suis pas digne d’être appelé Apôtre,
puisque j’ai persécuté l’Église de Dieu.
Mais ce que je suis,
je le suis par la grâce de Dieu,
et sa grâce, venant en moi, n’a pas été stérile.
Je me suis donné de la peine plus que tous les autres ;
à vrai dire, ce n’est pas moi,
c’est la grâce de Dieu avec moi.
Bref, qu’il s’agisse de moi ou des autres,
voilà ce que nous proclamons,
voilà ce que vous croyez.
– Parole du Seigneur.
Ps 117 (118), 1-2. 16-17. 28. 21
Rendez grâce au Seigneur : Il est bon !
Éternel est son amour !
Oui, que le dise Israël :
Éternel est son amour !
Le bras du Seigneur se lève,
le bras du Seigneur est fort !
Non, je ne mourrai pas, je vivrai
pour annoncer les actions du Seigneur.
Tu es mon Dieu, je te rends grâce,
mon Dieu, je t’exalte !
Je te rends grâce car tu m’as exaucé :
tu es pour moi le salut.
Alléluia. Alléluia.
Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, dit le Seigneur, et moi, je vous procurerai le repos.
Alléluia.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc (Lc 7, 36-50)
En ce temps-là,
un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui.
Jésus entra chez lui
et prit place à table.
Survint une femme de la ville, une pécheresse.
Ayant appris que Jésus était attablé dans la maison du pharisien,
elle avait apporté un flacon d’albâtre contenant un parfum.
Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, près de ses pieds,
et elle se mit à mouiller de ses larmes les pieds de Jésus.
Elle les essuyait avec ses cheveux,
les couvrait de baisers
et répandait sur eux le parfum.
En voyant cela,
le pharisien qui avait invité Jésus se dit en lui-même :
“Si cet homme était prophète,
il saurait qui est cette femme qui le touche,
et ce qu’elle est : une pécheresse.”
Jésus, prenant la parole, lui dit :
“Simon, j’ai quelque chose à te dire.
– Parle, Maître.”
Jésus reprit :
“Un créancier avait deux débiteurs ;
le premier lui devait cinq cents pièces d’argent,
l’autre cinquante.
Comme ni l’un ni l’autre ne pouvait les lui rembourser,
il en fit grâce à tous deux.
Lequel des deux l’aimera davantage ?”
Simon répondit :
“Je suppose que c’est celui à qui on a fait grâce
de la plus grande dette.
– Tu as raison”, lui dit Jésus.
Il se tourna vers la femme et dit à Simon :
“Tu vois cette femme ?
Je suis entré dans ta maison,
et tu ne m’as pas versé de l’eau sur les pieds ;
elle, elle les a mouillés de ses larmes
et essuyés avec ses cheveux.
Tu ne m’as pas embrassé ;
elle, depuis qu’elle est entrée,
n’a pas cessé d’embrasser mes pieds.
Tu n’as pas fait d’onction sur ma tête ;
elle, elle a répandu du parfum sur mes pieds.
Voilà pourquoi je te le dis :
ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés,
puisqu’elle a montré beaucoup d’amour.
Mais celui à qui on pardonne peu
montre peu d’amour.”
Il dit alors à la femme :
“Tes péchés sont pardonnés.”
Les convives se mirent à dire en eux-mêmes :
“Qui est cet homme,
qui va jusqu’à pardonner les péchés ?”
Jésus dit alors à la femme :
“Ta foi t’a sauvée.
Va en paix !”
– Acclamons la Parole de Dieu.
Première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens (1 Co 12, 31 – 13, 13)
Frères,
recherchez avec ardeur les dons les plus grands.
Et maintenant, je vais vous indiquer le chemin par excellence.
J’aurais beau parler toutes les langues
des hommes et des anges,
si je n’ai pas la charité, s’il me manque l’amour,
je ne suis qu’un cuivre qui résonne,
une cymbale retentissante.
J’aurais beau être prophète,
avoir toute la science des mystères
et toute la connaissance de Dieu,
j’aurais beau avoir toute la foi
jusqu’à transporter les montagnes,
s’il me manque l’amour,
je ne suis rien.
J’aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés,
j’aurais beau me faire brûler vif,
s’il me manque l’amour,
cela ne me sert à rien.
L’amour prend patience ;
l’amour rend service ;
l’amour ne jalouse pas ;
il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ;
il ne fait rien d’inconvenant ;
il ne cherche pas son intérêt ;
il ne s’emporte pas ;
il n’entretient pas de rancune ;
il ne se réjouit pas de ce qui est injuste,
mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ;
il supporte tout, il fait confiance en tout,
il espère tout, il endure tout.
L’amour ne passera jamais.
Les prophéties seront dépassées,
le don des langues cessera,
la connaissance actuelle sera dépassée.
En effet, notre connaissance est partielle,
nos prophéties sont partielles.
Quand viendra l’achèvement,
ce qui est partiel sera dépassé.
Quand j’étais petit enfant,
je parlais comme un enfant,
je pensais comme un enfant,
je raisonnais comme un enfant.
Maintenant que je suis un homme,
j’ai dépassé ce qui était propre à l’enfant.
Nous voyons actuellement de manière confuse,
comme dans un miroir ;
ce jour-là, nous verrons face à face.
Actuellement, ma connaissance est partielle ;
ce jour-là, je connaîtrai parfaitement,
comme j’ai été connu.
Ce qui demeure aujourd’hui,
c’est la foi, l’espérance et la charité ;
mais la plus grande des trois,
c’est la charité.
– Parole du Seigneur.
Ps 32 (33), 2-3. 4-5. 12. 22
Rendez grâce au Seigneur sur la cithare,
jouez pour lui sur la harpe à dix cordes.
Chantez-lui le cantique nouveau,
de tout votre art soutenez l’ovation.
Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ;
il est fidèle en tout ce qu’il fait.
Il aime le bon droit et la justice ;
la terre est remplie de son amour.
Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu,
heureuse la nation qu’il s’est choisie pour domaine !
Que ton amour, Seigneur, soit sur nous
comme notre espoir est en toi !
Alléluia. Alléluia.
Tes paroles, Seigneur, sont esprit et elles sont vie ; tu as les paroles de la vie éternelle.
Alléluia.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc (Lc 7, 31-35)
En ce temps-là,
Jésus disait à la foule :
“À qui donc vais-je comparer les gens de cette génération ?
À qui ressemblent-ils ?
Ils ressemblent à des gamins assis sur la place,
qui s’interpellent en disant :
‘Nous avons joué de la flûte,
et vous n’avez pas dansé.
Nous avons chanté des lamentations,
et vous n’avez pas pleuré.’
Jean le Baptiste est venu, en effet ;
il ne mange pas de pain, il ne boit pas de vin,
et vous dites : ‘C’est un possédé !’
Le Fils de l’homme est venu ;
il mange et il boit,
et vous dites : ‘Voilà un glouton et un ivrogne,
un ami des publicains et des pécheurs.’
Mais, par tous ses enfants,
la sagesse de Dieu a été reconnue juste.”
– Acclamons la Parole de Dieu.
Première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens (1 Co 12, 12-14. 27-31a)
Frères,
prenons une comparaison :
le corps ne fait qu’un,
il a pourtant plusieurs membres ;
et tous les membres, malgré leur nombre,
ne forment qu’un seul corps.
Il en est ainsi pour le Christ.
C’est dans un unique Esprit, en effet,
que nous tous, Juifs ou païens, esclaves ou hommes libres,
nous avons été baptisés pour former un seul corps.
Tous, nous avons été désaltérés par un unique Esprit.
Le corps humain se compose non pas d’un seul,
mais de plusieurs membres.
Or, vous êtes corps du Christ
et, chacun pour votre part, vous êtes membres de ce corps.
Parmi ceux que Dieu a placés ainsi dans l’Église,
il y a premièrement des apôtres,
deuxièmement des prophètes,
troisièmement ceux qui ont charge d’enseigner ;
ensuite, il y a les miracles,
puis les dons de guérison, d’assistance, de gouvernement,
le don de parler diverses langues mystérieuses.
Tout le monde évidemment n’est pas apôtre,
tout le monde n’est pas prophète, ni chargé d’enseigner ;
tout le monde n’a pas à faire des miracles,
à guérir, à dire des paroles mystérieuses,
ou à les interpréter.
Recherchez donc avec ardeur les dons les plus grands.
– Parole du Seigneur.
Ps 99 (100), 1-2. 3. 4. 5
Acclamez le Seigneur, terre entière,
servez le Seigneur dans l’allégresse,
venez à lui avec des chants de joie !
Reconnaissez que le Seigneur est Dieu :
il nous a faits, et nous sommes à lui,
nous, son peuple, son troupeau.
Venez dans sa maison lui rendre grâce,
dans sa demeure chanter ses louanges ;
rendez-lui grâce et bénissez son nom !
Oui, le Seigneur est bon,
éternel est son amour,
sa fidélité demeure d’âge en âge.
Alléluia. Alléluia.
Un grand prophète s’est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple.
Alléluia.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc (Lc 7, 11-17)
En ce temps-là,
Jésus se rendit dans une ville appelée Naïm.
Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu’une grande foule.
Il arriva près de la porte de la ville
au moment où l’on emportait un mort pour l’enterrer ;
c’était un fils unique, et sa mère était veuve.
Une foule importante de la ville accompagnait cette femme.
Voyant celle-ci, le Seigneur fut saisi de compassion pour elle
et lui dit :
“Ne pleure pas.”
Il s’approcha et toucha le cercueil ;
les porteurs s’arrêtèrent,
et Jésus dit :
“Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi.”
Alors le mort se redressa
et se mit à parler.
Et Jésus le rendit à sa mère.
La crainte s’empara de tous,
et ils rendaient gloire à Dieu en disant :
“Un grand prophète s’est levé parmi nous,
et Dieu a visité son peuple.”
Et cette parole sur Jésus se répandit
dans la Judée entière et dans toute la région.
– Acclamons la Parole de Dieu.
Première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens (1 Co 11, 17-26. 33)
Frères,
puisque j’en suis à vous faire des recommandations,
je ne vous félicite pas pour vos réunions :
elles vous font plus de mal que de bien.
Tout d’abord, quand votre Église se réunit,
j’entends dire que, parmi vous, il existe des divisions,
et je crois que c’est assez vrai,
car il faut bien qu’il y ait parmi vous
des groupes qui s’opposent,
afin qu’on reconnaisse ceux d’entre vous
qui ont une valeur éprouvée.
Donc, lorsque vous vous réunissez tous ensemble,
ce n’est plus le repas du Seigneur que vous prenez ;
en effet, chacun se précipite pour prendre son propre repas,
et l’un reste affamé, tandis que l’autre a trop bu.
N’avez-vous donc pas de maisons
pour manger et pour boire ?
Méprisez-vous l’Église de Dieu
au point d’humilier ceux qui n’ont rien ?
Que puis-je vous dire ? vous féliciter ?
Non, pour cela je ne vous félicite pas !
J’ai moi-même reçu ce qui vient du Seigneur,
et je vous l’ai transmis :
la nuit où il était livré,
le Seigneur Jésus prit du pain,
puis, ayant rendu grâce,
il le rompit, et dit :
“Ceci est mon corps, qui est pour vous.
Faites cela en mémoire de moi.”
Après le repas, il fit de même avec la coupe,
en disant :
“Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang.
Chaque fois que vous en boirez,
faites cela en mémoire de moi.”
Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain
et que vous buvez cette coupe,
vous proclamez la mort du Seigneur,
jusqu’à ce qu’il vienne.
Mes frères, quand vous vous réunissez pour ce repas,
attendez-vous les uns les autres.
– Parole du Seigneur.
Ps 39 (40), 7-8a. 8b-9. 10. 17
Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice,
tu as ouvert mes oreilles ;
tu ne demandais ni holocauste ni victime,
alors j’ai dit : “Voici, je viens.
Dans le livre, est écrit pour moi
ce que tu veux que je fasse.
Mon Dieu, voilà ce que j’aime :
ta loi me tient aux entrailles.”
J’annonce la justice
dans la grande assemblée ;
vois, je ne retiens pas mes lèvres,
Seigneur, tu le sais.
Mais tu seras l’allégresse et la joie
de tous ceux qui te cherchent ;
toujours ils rediront : “Le Seigneur est grand !”
ceux qui aiment ton salut.
Alléluia. Alléluia.
Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que ceux qui croient en lui aient la vie éternelle.
Alléluia.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc (Lc 7, 1-10)
En ce temps-là,
lorsque Jésus eut achevé de faire entendre au peuple toutes ses paroles,
il entra dans Capharnaüm.
Il y avait un centurion
dont un esclave était malade et sur le point de mourir ;
or le centurion tenait beaucoup à lui.
Ayant entendu parler de Jésus,
il lui envoya des notables juifs
pour lui demander de venir sauver son esclave.
Arrivés près de Jésus,
ceux-ci le suppliaient instamment :
“Il mérite que tu lui accordes cela.
Il aime notre nation :
c’est lui qui nous a construit la synagogue.”
Jésus était en route avec eux,
et déjà il n’était plus loin de la maison,
quand le centurion envoya des amis lui dire :
“Seigneur, ne prends pas cette peine,
car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit.
C’est pourquoi je ne me suis pas autorisé, moi-même,
à venir te trouver.
Mais dis une parole,
et que mon serviteur soit guéri !
Moi, je suis quelqu’un de subordonné à une autorité,
mais j’ai des soldats sous mes ordres ;
à l’un, je dis : ‘Va’, et il va ;
à un autre : ‘Viens’, et il vient ;
et à mon esclave : ‘Fais ceci’, et il le fait.”
Entendant cela,
Jésus fut en admiration devant lui.
Il se retourna et dit à la foule qui le suivait :
“Je vous le déclare,
même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi !”
Revenus à la maison,
les envoyés trouvèrent l’esclave en bonne santé.
– Acclamons la Parole de Dieu.
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