28 mars — Habituellement, les calendriers mentionnent saint Gontran pour ce jour, bien qu'il y ait d'autres saints. Il est le roi de la Bourgogne mort en 592. Petit-fils de Clovis et de Clotilde, son père est Clotaire Ier. À la mort de celui-ci, il régna sur la Bourgogne et Orléans et habita Chalon-sur-Saône.
Gontran avait 36 ans quand il monta sur le trône et régna avec sagesse. Il contra les attaques des Lombards dans une période à la fois difficile et trouble. Gontran se fit remarquer pour sa sollicitude à l'égard des familles déchirées par la situation du moment, malgré ses fautes. Pour rappel, en ce temps les reines Frédégonde et Brunehaut perpétrèrent des massacres et Gontran lui-même quitta sa femme et fit assassiner son médecin. Conscient de son crime, il pleura ses fautes et se repentit en se mortifiant pour réparer ses péchés. En même temps il s'efforça de calmer ses frères en tant que médiateur pour aplanir les conflits et à la mort de ces derniers, Gontran prit ses neveux sous sa tutelle.
Notons que de ses trois épouses, Gontran n'eut qu'une fille unique qui plus tard entra dans les ordres, d'où sa décision de choisir Childebert II pour le succéder. Gontran fut le premier roi franc reconnu par l'Église au rang des saints, ce qui fait de lui un modèle : reconnaissant ses torts, il se racheta en faisant l'aumône, en soutenant l'Église et en fondant des monastères dont le dernier fut le monastère de Saint-Marcel à Chalon, où il se retira pour attendre pieusement le départ pour le repos éternel. Peu de temps seulement après sa mort, ses sujets commençaient à le vénérer comme un saint.