22 mars — Elle faisait partie de ces nobles dames admiratrices de saint Jérôme. Admirative, elle écoutait les leçons d'Écriture Sainte qu'il donnait à Rome. Devenue veuve, elle laissa aux pauvres tous ses biens et entra dans un monastère à Ostie dont elle devint la supérieure.
Saint Jérôme consacra à Léa une lettre vantant sa spiritualité. Selon l'écrit de Saint Jérôme Léa eut une vie digne parce qu'elle se donna entièrement à Dieu. Sa vertu fit d'elle la supérieure de son monastère et la mère de toutes les vierges y résidant. Elle remplaça ses somptueux habits par des tissus râpeux et rudes pour mieux se mortifier. Durant les nuits, elle ne ferma presque pas les yeux mais enseigna ses consœurs pas ses gestes et ses paroles. Grande fut son humilité, en apparence on la croyait entourée et servie par de nombreuses servantes mais en réalité, elle fut la servante de tous. Elle fut simple dans ses habits et ses nourritures et n'eut peur de rien car elle savoura déjà les récompenses de ses actes. Elle reçut la gratitude éternelle et fut honorée dans la béatitude par les anges.
Notons qu'il eut une autre Léa, celle de la Bible, la première épouse de Jacob et vécut au XVIIIe siècle avant Jésus-Christ. Selon les récits du livre de la Genèse au chapitre vingt-neuf Léa est fille aînée de Laban et avait une sœur, Rachel. Pour avoir les mains de Rachel, Jacob se mit au service de Laban durant sept années. Mais à la fin de cette période, lors des épousailles, Laban lui donna Léa et Jacob ne s'aperçut de la supercherie que le lendemain. Jacob demanda des explications et Laban répondit qu'il n'est pas de coutume de marier la cadette avant l'aînée. Jacob dut se remettre au service de Laban pour obtenir la main de Rachel. Jacob préféra Rachel à Léa, mais ce fut Léa qui lui donna des descendants, à savoir : Roubène, Siméon, Lévi, Juda, Issakar, Zabulon et la fille unique Dina.