De nombreuses personnes avortent à cause de problèmes amoureux, les femmes ont peur de se séparer de leur amant parce qu'elles sont menacées de divorce, elles craignent d'être seules responsables de l'éducation et de l'entretien de l'enfant. C'est un crime d'avorter un enfant même si l'explication et les preuves utilisées pour convaincre que l'avortement est justifié ; L'avortement n'est pas la solution à certains problèmes. Catéchèse sur l'avortement', avec P. Sedera Joseph Rakotoarisoa. 

20 mars 2024 — Mercredi, Cinquième Semaine de Carême — Heureux ceux qui ont entendu la Parole dans un cœur bon et généreux, qui la retiennent et portent du fruit par leur persévérance — Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean (Jn 8, 31-42)

Première lecture

Livre de la Genèse (Gn 1, 1 — 2, 2)

Dieu vit tout ce qu’il avait fait : cela était très bon

Au commencement,
Dieu créa le ciel et la terre.
La terre était informe et vide,
les ténèbres étaient au-dessus de l’abîme
et le souffle de Dieu planait au-dessus des eaux.

Dieu dit :

“Que la lumière soit.”

Et la lumière fut.
Dieu vit que la lumière était bonne,
et Dieu sépara la lumière des ténèbres.
Dieu appela la lumière “jour”,
il appela les ténèbres “nuit”.
Il y eut un soir, il y eut un matin :
premier jour.

Et Dieu dit :

“Qu’il y ait un firmament au milieu des eaux,
et qu’il sépare les eaux.”

Dieu fit le firmament,
il sépara les eaux qui sont au-dessous du firmament
et les eaux qui sont au-dessus.
Et ce fut ainsi.
Dieu appela le firmament “ciel”.
Il y eut un soir, il y eut un matin :
deuxième jour.

Et Dieu dit :

“Les eaux qui sont au-dessous du ciel,
qu’elles se rassemblent en un seul lieu,
et que paraisse la terre ferme.”

Et ce fut ainsi.
Dieu appela la terre ferme “terre”,
et il appela la masse des eaux “mer”.
Et Dieu vit que cela était bon.

Dieu dit :

“Que la terre produise l’herbe,
la plante qui porte sa semence,
et que, sur la terre, l’arbre à fruit donne,
selon son espèce,
le fruit qui porte sa semence.”

Et ce fut ainsi.
La terre produisit l’herbe,
la plante qui porte sa semence, selon son espèce,
et l’arbre qui donne, selon son espèce,
le fruit qui porte sa semence.
Et Dieu vit que cela était bon.
Il y eut un soir, il y eut un matin :
troisième jour.

Et Dieu dit :

“Qu’il y ait des luminaires au firmament du ciel,
pour séparer le jour de la nuit ;
qu’ils servent de signes
pour marquer les fêtes, les jours et les années ;
et qu’ils soient, au firmament du ciel,
des luminaires pour éclairer la terre.”

Et ce fut ainsi.
Dieu fit les deux grands luminaires :
le plus grand pour commander au jour,
le plus petit pour commander à la nuit ;
il fit aussi les étoiles.
Dieu les plaça au firmament du ciel
pour éclairer la terre,
pour commander au jour et à la nuit,
pour séparer la lumière des ténèbres.
Et Dieu vit que cela était bon.
Il y eut un soir, il y eut un matin :
quatrième jour.

Et Dieu dit :

“Que les eaux foisonnent
d’une profusion d’êtres vivants,
et que les oiseaux volent au-dessus de la terre,
sous le firmament du ciel.”

Dieu créa, selon leur espèce,
les grands monstres marins,
tous les êtres vivants qui vont et viennent
et foisonnent dans les eaux,
et aussi, selon leur espèce,
tous les oiseaux qui volent.
Et Dieu vit que cela était bon.
Dieu les bénit par ces paroles :

“Soyez féconds et multipliez-vous,
remplissez les mers,
que les oiseaux se multiplient sur la terre.”

Il y eut un soir, il y eut un matin :
cinquième jour.

Et Dieu dit :

“Que la terre produise des êtres vivants
selon leur espèce,
bestiaux, bestioles et bêtes sauvages
selon leur espèce.”

Et ce fut ainsi.
Dieu fit les bêtes sauvages selon leur espèce,
les bestiaux selon leur espèce,
et toutes les bestioles de la terre selon leur espèce.
Et Dieu vit que cela était bon.

Dieu dit :

“Faisons l’homme à notre image,
selon notre ressemblance.
Qu’il soit le maître des poissons de la mer, des oiseaux du ciel,
des bestiaux, de toutes les bêtes sauvages,
et de toutes les bestioles
qui vont et viennent sur la terre.”

Dieu créa l’homme à son image,
à l’image de Dieu il le créa,
il les créa homme et femme.
Dieu les bénit et leur dit :

“Soyez féconds et multipliez-vous,
remplissez la terre et soumettez-la.
Soyez les maîtres des poissons de la mer, des oiseaux du ciel,
et de tous les animaux qui vont et viennent sur la terre.”

Dieu dit encore :

“Je vous donne toute plante qui porte sa semence
sur toute la surface de la terre,
et tout arbre dont le fruit porte sa semence :
telle sera votre nourriture.
À tous les animaux de la terre,
à tous les oiseaux du ciel,
à tout ce qui va et vient sur la terre
et qui a souffle de vie,
je donne comme nourriture toute herbe verte.”

Et ce fut ainsi.
Et Dieu vit tout ce qu’il avait fait ;
et voici : cela était très bon.
Il y eut un soir, il y eut un matin :
sixième jour.

Ainsi furent achevés le ciel et la terre,
et tout leur déploiement.

Le septième jour,
Dieu avait achevé l’œuvre qu’il avait faite.
Il se reposa, le septième jour,
de toute l’œuvre qu’il avait faite.

– Parole du Seigneur.

Psaume

Psaume (Ps 103 (104), 1-2a. 5-6. 10. 12. 13-14ab. 24. 35c)

Ô Seigneur, envoie ton Esprit qui renouvelle la face de la terre !

Bénis le Seigneur, ô mon âme ;
Seigneur mon Dieu, tu es si grand !
Revêtu de magnificence,
tu as pour manteau la lumière !

Tu as donné son assise à la terre :
qu’elle reste inébranlable au cours des temps.
Tu l’as vêtue de l’abîme des mers :
les eaux couvraient même les montagnes.

Dans les ravins tu fais jaillir des sources
et l’eau chemine aux creux des montagnes ;
les oiseaux séjournent près d’elle :
dans le feuillage on entend leurs cris.

De tes demeures tu abreuves les montagnes,
et la terre se rassasie du fruit de tes œuvres ;
tu fais pousser les prairies pour les troupeaux,
et les champs pour l’homme qui travaille.

Quelle profusion dans tes œuvres, Seigneur !
Tout cela, ta sagesse l’a fait ;
la terre s’emplit de tes biens.
Bénis le Seigneur, ô mon âme !

ou bien

Psaume (Ps 32 (33), 4-5. 6-7. 12-13. 20. 22)

Toute la terre, Seigneur, est remplie de ton amour.

Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ;
il est fidèle en tout ce qu’il fait.
Il aime le bon droit et la justice ;
la terre est remplie de son amour.

Le Seigneur a fait les cieux par sa parole,
l’univers, par le souffle de sa bouche.
Il amasse, il retient l’eau des mers ;
les océans, il les garde en réserve.

Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu,
heureuse la nation qu’il s’est choisie pour domaine !
Du haut des cieux, le Seigneur regarde :
il voit la race des hommes.

Nous attendons notre vie du Seigneur :
il est pour nous un appui, un bouclier.
Que ton amour, Seigneur, soit sur nous
comme notre espoir est en toi !

Deuxième lecture

Livre de la Genèse (Gn 22, 1-18)

Sacrifice et délivrance d’Isaac, le fils bien-aimé

En ces jours-là,
Dieu mit Abraham à l’épreuve.
Il lui dit :

“Abraham !”

Celui-ci répondit :

“Me voici !”

Dieu dit :

“Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac,
va au pays de Moriah,
et là tu l’offriras en holocauste
sur la montagne que je t’indiquerai.”

Abraham se leva de bon matin,
sella son âne,
et prit avec lui deux de ses serviteurs et son fils Isaac.
Il fendit le bois pour l’holocauste,
et se mit en route vers l’endroit que Dieu lui avait indiqué.
Le troisième jour, Abraham, levant les yeux,
vit l’endroit de loin.
Abraham dit à ses serviteurs :

“Restez ici avec l’âne.
Moi et le garçon, nous irons jusque là-bas pour adorer,
puis nous reviendrons vers vous.”

Abraham prit le bois pour l’holocauste
et le chargea sur son fils Isaac ;
il prit le feu et le couteau,
et tous deux s’en allèrent ensemble.
Isaac dit à son père Abraham :

“Mon père !
– Eh bien, mon fils ?”

Isaac reprit :

“Voilà le feu et le bois,
mais où est l’agneau pour l’holocauste ?”

Abraham répondit :

“Dieu saura bien trouver
l’agneau pour l’holocauste, mon fils.”

Et ils s’en allaient tous les deux ensemble.

Ils arrivèrent à l’endroit que Dieu avait indiqué.
Abraham y bâtit l’autel et disposa le bois,
puis il lia son fils Isaac
et le mit sur l’autel, par-dessus le bois.
Abraham étendit la main
et saisit le couteau pour immoler son fils.
Mais l’ange du Seigneur l’appela du haut du ciel et dit :

“Abraham ! Abraham !”

Il répondit :

“Me voici !”

L’ange lui dit :

“Ne porte pas la main sur le garçon !
Ne lui fais aucun mal !
Je sais maintenant que tu crains Dieu :
tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique.”

Abraham leva les yeux et vit un bélier
retenu par les cornes dans un buisson.
Il alla prendre le bélier
et l’offrit en holocauste à la place de son fils.
Abraham donna à ce lieu le nom de “Le-Seigneur-voit”.
On l’appelle aujourd’hui : “Sur-le-mont-le-Seigneur-est-vu.”

Du ciel, l’ange du Seigneur appela une seconde fois Abraham.

Il déclara :

“Je le jure par moi-même, oracle du Seigneur :
parce que tu as fait cela,
parce que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique,
je te comblerai de bénédictions,
je rendrai ta descendance aussi nombreuse
que les étoiles du ciel
et que le sable au bord de la mer,
et ta descendance occupera les places fortes de ses ennemis.
Puisque tu as écouté ma voix,
toutes les nations de la terre
s’adresseront l’une à l’autre la bénédiction
par le nom de ta descendance.”

– Parole du Seigneur.

Psaume

Psaume (Ps 15 (16), 5. 8. 9-10. 11)

Garde-moi, mon Dieu : j’ai fait de toi mon refuge.

Seigneur, mon partage et ma coupe :
de toi dépend mon sort.
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ;
il est à ma droite : je suis inébranlable.

Mon cœur exulte, mon âme est en fête,
ma chair elle-même repose en confiance :
tu ne peux m’abandonner à la mort
ni laisser ton ami voir la corruption.

Tu m’apprends le chemin de la vie :
devant ta face, débordement de joie !
À ta droite, éternité de délices !

Troisième lecture

Livre de l’Exode (Ex 14, 15 – 15, 1a)

Les fils d’Israël avaient marché à pied sec au milieu de la mer

En ces jours-là,
le Seigneur dit à Moïse :

“Pourquoi crier vers moi ?
Ordonne aux fils d’Israël de se mettre en route !
Toi, lève ton bâton, étends le bras sur la mer,
fends-la en deux,
et que les fils d’Israël entrent au milieu de la mer à pied sec.
Et moi, je ferai en sorte que les Égyptiens s’obstinent :
ils y entreront derrière eux ;
je me glorifierai aux dépens de Pharaon et de toute son armée,
de ses chars et de ses guerriers.
Les Égyptiens sauront que je suis le Seigneur,
quand je me serai glorifié aux dépens de Pharaon,
de ses chars et de ses guerriers.”

L’ange de Dieu, qui marchait en avant d’Israël,
se déplaça et marcha à l’arrière.
La colonne de nuée se déplaça depuis l’avant-garde
et vint se tenir à l’arrière,
entre le camp des Égyptiens et le camp d’Israël.
Cette nuée était à la fois ténèbres et lumière dans la nuit,
si bien que, de toute la nuit, ils ne purent se rencontrer.
Moïse étendit le bras sur la mer.
Le Seigneur chassa la mer toute la nuit par un fort vent d’est ;
il mit la mer à sec, et les eaux se fendirent.
Les fils d’Israël entrèrent au milieu de la mer à pied sec,
les eaux formant une muraille à leur droite et à leur gauche.
Les Égyptiens les poursuivirent ;
tous les chevaux de Pharaon, ses chars et ses guerriers
entrèrent derrière eux jusqu’au milieu de la mer.

Aux dernières heures de la nuit,
le Seigneur observa, depuis la colonne de feu et de nuée,
l’armée des Égyptiens,
et il la frappa de panique.
Il faussa les roues de leurs chars,
et ils eurent beaucoup de peine à les conduire.
Les Égyptiens s’écrièrent :

“Fuyons devant Israël,
car c’est le Seigneur
qui combat pour eux contre nous !”

Le Seigneur dit à Moïse :

“Étends le bras sur la mer :
que les eaux reviennent sur les Égyptiens,
leurs chars et leurs guerriers !”

Moïse étendit le bras sur la mer.
Au point du jour, la mer reprit sa place ;
dans leur fuite, les Égyptiens s’y heurtèrent,
et le Seigneur les précipita au milieu de la mer.
Les eaux refluèrent et recouvrirent les chars et les guerriers,
toute l’armée de Pharaon
qui était entrée dans la mer à la poursuite d’Israël.
Il n’en resta pas un seul.
Mais les fils d’Israël
avaient marché à pied sec au milieu de la mer,
les eaux formant une muraille à leur droite et à leur gauche.

Ce jour-là,
le Seigneur sauva Israël de la main de l’Égypte,
et Israël vit les Égyptiens morts sur le bord de la mer.
Israël vit avec quelle main puissante
le Seigneur avait agi contre l’Égypte.
Le peuple craignit le Seigneur,
il mit sa foi dans le Seigneur
et dans son serviteur Moïse.
Alors Moïse et les fils d’Israël
chantèrent ce cantique au Seigneur :

Cantique

(Ex 15, 1b. 2. 3-4. 5-6. 17-18)

Chantons pour le Seigneur ! Éclatante est sa gloire !

Je chanterai pour le Seigneur !
Éclatante est sa gloire :
il a jeté dans la mer
cheval et cavalier.

Ma force et mon chant, c’est le Seigneur :
il est pour moi le salut.
Il est mon Dieu, je le célèbre ;
j’exalte le Dieu de mon père.

Le Seigneur est le guerrier des combats ;
son nom est “Le Seigneur”.
Les chars du Pharaon et ses armées, il les lance dans la mer.
L’élite de leurs chefs a sombré dans la mer Rouge.

L’abîme les recouvre :
ils descendent, comme la pierre, au fond des eaux.
Ta droite, Seigneur, magnifique en sa force,
ta droite, Seigneur, écrase l’ennemi.

Tu les amènes, tu les plantes sur la montagne, ton héritage,
le lieu que tu as fait, Seigneur, pour l’habiter,
le sanctuaire, Seigneur, fondé par tes mains.
Le Seigneur régnera pour les siècles des siècles.

Quatrième lecture

Livre du prophète Isaïe (Is 54, 5-14)

Dans sa miséricorde éternelle, le Seigneur, ton rédempteur a pitié de toi

Parole du Seigneur adressée à Jérusalem :

Ton époux, c’est Celui qui t’a faite,
son nom est “Le Seigneur de l’univers”.
Ton rédempteur, c’est le Saint d’Israël,
il s’appelle “Dieu de toute la terre”.
Oui, comme une femme abandonnée, accablée,
le Seigneur te rappelle.
Est-ce que l’on rejette la femme de sa jeunesse ?
– dit ton Dieu.
Un court instant, je t’avais abandonnée,
mais dans ma grande tendresse, je te ramènerai.
Quand ma colère a débordé,
un instant, je t’avais caché ma face.
Mais dans mon éternelle fidélité,
je te montre ma tendresse,
– dit le Seigneur, ton rédempteur.
Je ferai comme au temps de Noé,
quand j’ai juré que les eaux
ne submergeraient plus la terre :
de même, je jure de ne plus m’irriter contre toi,
et de ne plus te menacer.
Même si les montagnes s’écartaient,
si les collines s’ébranlaient,
ma fidélité ne s’écarterait pas de toi,
mon alliance de paix ne serait pas ébranlée,
– dit le Seigneur, qui te montre sa tendresse.
Jérusalem, malheureuse,
battue par la tempête, inconsolée,
voici que je vais sertir tes pierres
et poser tes fondations sur des saphirs.
Je ferai tes créneaux avec des rubis,
tes portes en cristal de roche,
et toute ton enceinte avec des pierres précieuses.
Tes fils seront tous disciples du Seigneur,
et grande sera leur paix.
Tu seras établie sur la justice :
loin de toi l’oppression,
tu n’auras plus à craindre ;
loin de toi la terreur,
elle ne t’approchera plus.

– Parole du Seigneur.

Psaume

Psaume (Ps 29 (30), 3-4. 5-6ab. 6cd. 12. 13)

Je t’exalte, Seigneur : tu m’as relevé.

Quand j’ai crié vers toi, Seigneur,
mon Dieu, tu m’as guéri ;
Seigneur, tu m’as fait remonter de l’abîme
et revivre quand je descendais à la fosse.

Fêtez le Seigneur, vous, ses fidèles,
rendez grâce en rappelant son nom très saint.
Sa colère ne dure qu’un instant,
sa bonté, toute la vie.

Avec le soir, viennent les larmes,
mais au matin, les cris de joie !
Tu as changé mon deuil en une danse,
mes habits funèbres en parure de joie !

Que mon cœur ne se taise pas,
qu’il soit en fête pour toi ;
et que sans fin, Seigneur, mon Dieu,
je te rende grâce !

Cinquième lecture

Livre du prophète Isaïe (Is 55, 1-11)

Venez à moi, et vous vivrez ; je m’engagerai envers vous par une alliance éternelle

Ainsi parle le Seigneur :
Vous tous qui avez soif,
venez, voici de l’eau !
Même si vous n’avez pas d’argent,
venez acheter et consommer,
venez acheter du vin et du lait
sans argent, sans rien payer.
Pourquoi dépenser votre argent pour ce qui ne nourrit pas,
vous fatiguer pour ce qui ne rassasie pas ?
Écoutez-moi bien, et vous mangerez de bonnes choses,
vous vous régalerez de viandes savoureuses !
Prêtez l’oreille ! Venez à moi !
Écoutez, et vous vivrez.
Je m’engagerai envers vous par une alliance éternelle :
ce sont les bienfaits garantis à David.
Lui, j’en ai fait un témoin pour les peuples,
pour les peuples, un guide et un chef.
Toi, tu appelleras une nation inconnue de toi ;
une nation qui ne te connaît pas accourra vers toi,
à cause du Seigneur ton Dieu,
à cause du Saint d’Israël, car il fait ta splendeur.

Cherchez le Seigneur tant qu’il se laisse trouver ;
invoquez-le tant qu’il est proche.
Que le méchant abandonne son chemin,
et l’homme perfide, ses pensées !
Qu’il revienne vers le Seigneur
qui lui montrera sa miséricorde,
vers notre Dieu
qui est riche en pardon.
Car mes pensées ne sont pas vos pensées,
et vos chemins ne sont pas mes chemins,
– oracle du Seigneur.
Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre,
autant mes chemins sont élevés au-dessus de vos chemins,
et mes pensées, au-dessus de vos pensées.

La pluie et la neige qui descendent des cieux
n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre,
sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer,
donnant la semence au semeur
et le pain à celui qui doit manger ;
ainsi ma parole, qui sort de ma bouche,
ne me reviendra pas sans résultat,
sans avoir fait ce qui me plaît,
sans avoir accompli sa mission.

– Parole du Seigneur.

Cantique

(Is 12, 2. 4bcd. 5-6)

Exultant de joie, vous puiserez les eaux aux sources du salut !

Voici le Dieu qui me sauve :
j’ai confiance, je n’ai plus de crainte.
Ma force et mon chant, c’est le Seigneur ;
il est pour moi le salut.

Rendez grâce au Seigneur,
proclamez son nom,
annoncez parmi les peuples ses hauts faits !
Redites-le : “Sublime est son nom !”

Jouez pour le Seigneur, il montre sa magnificence,
et toute la terre le sait.
Jubilez, criez de joie, habitants de Sion,
car il est grand au milieu de toi, le Saint d’Israël !

Sixième lecture

Livre du prophète Baruc (Ba 3, 9-15. 32 — 4, 4)

Marche vers la splendeur du Seigneur

Écoute, Israël, les commandements de vie,
prête l’oreille pour acquérir la connaissance.
Pourquoi donc, Israël,
pourquoi es-tu exilé chez tes ennemis,
vieillissant sur une terre étrangère,
souillé par le contact des cadavres,
inscrit parmi les habitants du séjour des morts ?
– Parce que tu as abandonné la Source de la Sagesse !
Si tu avais suivi les chemins de Dieu,
tu vivrais dans la paix pour toujours.
Apprends où se trouvent
et la connaissance, et la force, et l’intelligence ;
pour savoir en même temps où se trouvent
de longues années de vie,
la lumière des yeux et la paix.

Mais qui donc a découvert la demeure de la Sagesse,
qui a pénétré jusqu’à ses trésors ?
Celui qui sait tout en connaît le chemin,
il l’a découvert par son intelligence.
Il a pour toujours aménagé la terre,
et l’a peuplée de troupeaux.
Il lance la lumière, et elle prend sa course ;
il la rappelle, et elle obéit en tremblant.
Les étoiles brillent, joyeuses, à leur poste de veille ;
il les appelle, et elles répondent : “Nous voici !”
Elles brillent avec joie pour celui qui les a faites.
C’est lui qui est notre Dieu :
aucun autre ne lui est comparable.
Il a découvert les chemins du savoir,
et il les a confiés à Jacob, son serviteur,
à Israël, son bien-aimé.

Ainsi, la Sagesse est apparue sur la terre,
elle a vécu parmi les hommes.
Elle est le livre des préceptes de Dieu,
la Loi qui demeure éternellement :
tous ceux qui l’observent vivront,
ceux qui l’abandonnent mourront.
Reviens, Jacob, saisis-la de nouveau ;
à sa lumière, marche vers la splendeur :
ne laisse pas ta gloire à un autre,
tes privilèges à un peuple étranger.
Heureux sommes-nous, Israël !
Car ce qui plaît à Dieu, nous le connaissons.

– Parole du Seigneur.

Psaume

Psaume (Ps 18 (19), 8. 9. 10. 11)

Seigneur, tu as les paroles de la vie éternelle.

La loi du Seigneur est parfaite,
qui redonne vie ;
la charte du Seigneur est sûre,
qui rend sages les simples.

Les préceptes du Seigneur sont droits,
ils réjouissent le cœur ;
le commandement du Seigneur est limpide,
il clarifie le regard.

La crainte qu’il inspire est pure,
elle est là pour toujours ;
les décisions du Seigneur sont justes
et vraiment équitables :

plus désirables que l’or,
qu’une masse d’or fin,
plus savoureuses que le miel
qui coule des rayons.

Septième lecture

Lecture du livre du prophète Ézékiel (Ez 36, 16-17a. 18-28)

Je répandrai sur vous une eau pure et je vous donnerai un cœur nouveau

La parole du Seigneur me fut adressée :

Fils d’homme,
lorsque les gens d’Israël habitaient leur pays,
ils le rendaient impur par leur conduite et leurs actes.
Alors j’ai déversé sur eux ma fureur,
à cause du sang qu’ils avaient versé dans le pays,
à cause des idoles immondes qui l’avaient rendu impur.
Je les ai dispersés parmi les nations,
ils ont été disséminés dans les pays étrangers.
Selon leur conduite et leurs actes, je les ai jugés.
Dans les nations où ils sont allés,
ils ont profané mon saint nom,
car on disait :
‘C’est le peuple du Seigneur,
et ils sont sortis de son pays !’
Mais j’ai voulu épargner mon saint nom,
que les gens d’Israël avaient profané
dans les nations où ils sont allés.
Eh bien ! tu diras à la maison d’Israël :
Ainsi parle le Seigneur Dieu :
Ce n’est pas pour vous que je vais agir,
maison d’Israël,
mais c’est pour mon saint nom que vous avez profané
dans les nations où vous êtes allés.
Je sanctifierai mon grand nom,
profané parmi les nations,
mon nom que vous avez profané au milieu d’elles.
Alors les nations sauront que Je suis le Seigneur
– oracle du Seigneur Dieu –
quand par vous je manifesterai ma sainteté à leurs yeux.
Je vous prendrai du milieu des nations,
je vous rassemblerai de tous les pays,
je vous conduirai dans votre terre.
Je répandrai sur vous une eau pure,
et vous serez purifiés ;
de toutes vos souillures, de toutes vos idoles,
je vous purifierai.
Je vous donnerai un cœur nouveau,
je mettrai en vous un esprit nouveau.
J’ôterai de votre chair le cœur de pierre,
je vous donnerai un cœur de chair.
Je mettrai en vous mon esprit,
je ferai que vous marchiez selon mes lois,
que vous gardiez mes préceptes
et leur soyez fidèles.
Vous habiterez le pays que j’ai donné à vos pères :
vous, vous serez mon peuple,
et moi, je serai votre Dieu.

– Parole du Seigneur.

Psaume

Psaume (Ps 41 (42), 3. 5efgh ; 42 (43), 3. 4)

Comme un cerf altéré cherche l’eau vive, ainsi mon âme te cherche, toi, mon Dieu.

Mon âme a soif de Dieu,
le Dieu vivant ;
quand pourrai-je m’avancer,
paraître face à Dieu ?

Je conduisais vers la maison de mon Dieu
la multitude en fête,
parmi les cris de joie
et les actions de grâce.

Envoie ta lumière et ta vérité :
qu’elles guident mes pas
et me conduisent à ta montagne sainte,
jusqu’en ta demeure.

J’avancerai jusqu’à l’autel de Dieu,
vers Dieu qui est toute ma joie ;
je te rendrai grâce avec ma harpe,
Dieu, mon Dieu.

ou bien

Psaume (Ps 50 (51), 12-13. 14-15. 18-19)

Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu.

Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu,
renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.
Ne me chasse pas loin de ta face,
ne me reprends pas ton esprit saint.

Rends-moi la joie d’être sauvé ;
que l’esprit généreux me soutienne.
Aux pécheurs, j’enseignerai tes chemins ;
vers toi, reviendront les égarés.

Si j’offre un sacrifice, tu n’en veux pas,
tu n’acceptes pas d’holocauste.
Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ;
tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé.

Épître

Lettre de saint Paul apôtre aux Romains (Rm 6, 3b-11)

Ressuscité d’entre les morts, le Christ ne meurt plus.

Frères,
nous tous qui par le baptême avons été unis au Christ Jésus,
c’est à sa mort que nous avons été unis par le baptême.
Si donc, par le baptême qui nous unit à sa mort,
nous avons été mis au tombeau avec lui,
c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi,
comme le Christ qui, par la toute-puissance du Père,
est ressuscité d’entre les morts.
Car, si nous avons été unis à lui
par une mort qui ressemble à la sienne,
nous le serons aussi
par une résurrection qui ressemblera à la sienne.
Nous le savons : l’homme ancien qui est en nous
a été fixé à la croix avec lui
pour que le corps du péché soit réduit à rien,
et qu’ainsi nous ne soyons plus esclaves du péché.
Car celui qui est mort est affranchi du péché.

Et si nous sommes passés par la mort avec le Christ,
nous croyons que nous vivrons aussi avec lui.
Nous le savons en effet :
ressuscité d’entre les morts, le Christ ne meurt plus ;
la mort n’a plus de pouvoir sur lui.
Car lui qui est mort,
c'est au péché qu'il est mort une fois pour toutes ;
lui qui est vivant,
c'est pour Dieu qu'il est vivant.
De même, vous aussi,
pensez que vous êtes morts au péché,
mais vivants pour Dieu en Jésus Christ.

– Parole du Seigneur.

Psaume

Psaume (Ps 117 (118), 1. 2. 16-17. 22-23)

Alléluia, alléluia, alléluia !

Rendez grâce au Seigneur : Il est bon !
Éternel est son amour !
Oui, que le dise Israël :
Éternel est son amour !

Le bras du Seigneur se lève,
le bras du Seigneur est fort !
Non, je ne mourrai pas, je vivrai,
pour annoncer les actions du Seigneur.

La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs
est devenue la pierre d’angle :
c’est là l’œuvre du Seigneur,
la merveille devant nos yeux.

Évangile

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 16, 1-7)

Jésus de Nazareth, le Crucifié, est ressuscité.

Le sabbat terminé,
Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques, et Salomé
achetèrent des parfums pour aller embaumer le corps de Jésus.
De grand matin, le premier jour de la semaine,
elles se rendent au tombeau
dès le lever du soleil.
Elles se disaient entre elles :

“Qui nous roulera la pierre
pour dégager l’entrée du tombeau ?”

Levant les yeux,
elles s’aperçoivent qu’on a roulé la pierre,
qui était pourtant très grande.
En entrant dans le tombeau,
elles virent, assis à droite,
un jeune homme vêtu de blanc.
Elles furent saisies de frayeur.
Mais il leur dit :

“Ne soyez pas effrayées !
Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié ?
Il est ressuscité : il n’est pas ici.
Voici l’endroit où on l’avait déposé.
Et maintenant,
allez dire à ses disciples et à Pierre :
‘Il vous précède en Galilée.
Là vous le verrez,
comme il vous l’a dit.’”

– Acclamons la Parole de Dieu.

Première lecture

Livre du prophète Isaïe (Is 52, 13 — 53, 12)

C’est à cause de nos fautes qu’il a été broyé.

Mon serviteur réussira, dit le Seigneur ;
il montera, il s’élèvera, il sera exalté !
La multitude avait été consternée en le voyant,
car il était si défiguré
qu’il ne ressemblait plus à un homme ;
il n’avait plus l’apparence d’un fils d’homme.
Il étonnera de même une multitude de nations ;
devant lui les rois resteront bouche bée,
car ils verront ce que, jamais, on ne leur avait dit,
ils découvriront ce dont ils n’avaient jamais entendu parler.

Qui aurait cru ce que nous avons entendu ?
Le bras puissant du Seigneur, à qui s’est-il révélé ?
Devant lui, le serviteur a poussé comme une plante chétive,
une racine dans une terre aride ;
il était sans apparence ni beauté qui attire nos regards,
son aspect n’avait rien pour nous plaire.
Méprisé, abandonné des hommes,
homme de douleurs, familier de la souffrance,
il était pareil à celui devant qui on se voile la face ;
et nous l’avons méprisé, compté pour rien.
En fait, c’étaient nos souffrances qu’il portait,
nos douleurs dont il était chargé.
Et nous, nous pensions qu’il était frappé,
meurtri par Dieu, humilié.
Or, c’est à cause de nos révoltes qu’il a été transpercé,
à cause de nos fautes qu’il a été broyé.
Le châtiment qui nous donne la paix a pesé sur lui :
par ses blessures, nous sommes guéris.
Nous étions tous errants comme des brebis,
chacun suivait son propre chemin.
Mais le Seigneur a fait retomber sur lui
nos fautes à nous tous.

Maltraité, il s’humilie,
il n’ouvre pas la bouche :
comme un agneau conduit à l’abattoir,
comme une brebis muette devant les tondeurs,
il n’ouvre pas la bouche.
Arrêté, puis jugé, il a été supprimé.
Qui donc s’est inquiété de son sort ?
Il a été retranché de la terre des vivants,
frappé à mort pour les révoltes de son peuple.
On a placé sa tombe avec les méchants,
son tombeau avec les riches ;
et pourtant il n’avait pas commis de violence,
on ne trouvait pas de tromperie dans sa bouche.
Broyé par la souffrance, il a plu au Seigneur.
S’il remet sa vie en sacrifice de réparation,
il verra une descendance, il prolongera ses jours :
par lui, ce qui plaît au Seigneur réussira.

Par suite de ses tourments, il verra la lumière,
la connaissance le comblera.
Le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes,
il se chargera de leurs fautes.
C’est pourquoi, parmi les grands, je lui donnerai sa part,
avec les puissants il partagera le butin,
car il s’est dépouillé lui-même
jusqu’à la mort,
et il a été compté avec les pécheurs,
alors qu’il portait le péché des multitudes
et qu’il intercédait pour les pécheurs.

— Parole du Seigneur.

Psaume

Psaume (Ps 30 (31), 2ab. 6. 12. 13-14ad. 15-16. 17. 25)

Ô Père, en tes mains je remets mon esprit.

En toi, Seigneur, j’ai mon refuge ;
garde-moi d’être humilié pour toujours.
En tes mains je remets mon esprit ;
tu me rachètes, Seigneur, Dieu de vérité.

Je suis la risée de mes adversaires
et même de mes voisins ;
je fais peur à mes amis,
s’ils me voient dans la rue, ils me fuient.

On m’ignore comme un mort oublié,
comme une chose qu’on jette.
J’entends les calomnies de la foule :
ils s’accordent pour m’ôter la vie.

Moi, je suis sûr de toi, Seigneur,
je dis : “Tu es mon Dieu !”
Mes jours sont dans ta main : délivre-moi
des mains hostiles qui s’acharnent.

Sur ton serviteur, que s’illumine ta face ;
sauve-moi par ton amour.
Soyez forts, prenez courage,
vous tous qui espérez le Seigneur !

Deuxième lecture

Lettre aux Hébreux (He 4, 14-16 ; 5, 7-9)

Il apprit l’obéissance et il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent la cause du salut éternel.

Frères,
en Jésus, le Fils de Dieu,
nous avons le grand prêtre par excellence,
celui qui a traversé les cieux ;
tenons donc ferme l’affirmation de notre foi.
En effet, nous n’avons pas un grand prêtre
incapable de compatir à nos faiblesses,
mais un grand prêtre éprouvé en toutes choses,
à notre ressemblance, excepté le péché.
Avançons-nous donc avec assurance
vers le Trône de la grâce,
pour obtenir miséricorde
et recevoir, en temps voulu, la grâce de son secours.

Le Christ,
pendant les jours de sa vie dans la chair,
offrit, avec un grand cri et dans les larmes,
des prières et des supplications
à Dieu qui pouvait le sauver de la mort,
et il fut exaucé
en raison de son grand respect.
Bien qu’il soit le Fils,
il apprit par ses souffrances l’obéissance
et, conduit à sa perfection,
il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent
la cause du salut éternel.

— Parole du Seigneur.

Évangile

Le Christ s’est anéanti, prenant la condition de serviteur.

Pour nous, le Christ est devenu obéissant, jusqu’à la mort, et la mort de la croix. C’est pourquoi Dieu l’a exalté : il l’a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom.

Le Christ s’est anéanti, prenant la condition de serviteur.

Passion de notre Seigneur Jésus Christ selon saint Jean (Jn 18, 1 — 19, 42)

Passion de notre Seigneur Jésus Christ.

En ce temps-là,
après le repas,
Jésus sortit avec ses disciples
et traversa le torrent du Cédron ;
il y avait là un jardin,
dans lequel il entra avec ses disciples.
Judas, qui le livrait, connaissait l’endroit, lui aussi,
car Jésus et ses disciples s’y étaient souvent réunis.
Judas, avec un détachement de soldats
ainsi que des gardes envoyés par les grands prêtres et les pharisiens,
arrive à cet endroit.
Ils avaient des lanternes, des torches et des armes.
Alors Jésus, sachant tout ce qui allait lui arriver,
s’avança et leur dit :

Qui cherchez-vous?

Ils lui répondirent :

Jésus le Nazaréen.

Il leur dit :

C’est moi, je le suis.

Judas, qui le livrait, se tenait avec eux.
Quand Jésus leur répondit : C’est moi, je le suis,
ils reculèrent, et ils tombèrent à terre.
Il leur demanda de nouveau :

Qui cherchez-vous?

Ils dirent :

Jésus le Nazaréen.

Jésus répondit :

Je vous l’ai dit : c’est moi, je le suis.
Si c’est bien moi que vous cherchez,
ceux-là, laissez-les partir.

Ainsi s’accomplissait la parole qu’il avait dite :
Je n’ai perdu aucun
de ceux que tu m’as donnés.
Or Simon-Pierre
avait une épée ; il la tira,
frappa le serviteur du grand prêtre et lui coupa l’oreille droite.
Le nom de ce serviteur était Malcus.
Jésus dit à Pierre :

Remets ton épée au fourreau.
La coupe que m’a donnée le Père,
vais-je refuser de la boire ?

Alors la troupe, le commandant et les gardes juifs
se saisirent de Jésus et le ligotèrent.
Ils l’emmenèrent d’abord chez Hanne, beau-père
de Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là.
Caïphe était celui qui avait donné aux Juifs ce conseil :
Il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple.

Or Simon-Pierre, ainsi qu’un autre disciple, suivait Jésus.
Comme ce disciple était connu du grand prêtre,
il entra avec Jésus dans le palais du grand prêtre.
Pierre se tenait près de la porte, dehors.
Alors l’autre disciple – celui qui était connu du grand prêtre –
sortit, dit un mot à la servante qui gardait la porte,
et fit entrer Pierre.
Cette jeune servante dit alors à Pierre :

N’es-tu pas, toi aussi, l’un des disciples de cet homme ?

Il répondit :

Non, je ne le suis pas !

Les serviteurs et les gardes se tenaient là ;
comme il faisait froid,
ils avaient fait un feu de braise pour se réchauffer.
Pierre était avec eux, en train de se chauffer.
Le grand prêtre interrogea Jésus
sur ses disciples et sur son enseignement.
Jésus lui répondit :

Moi, j’ai parlé au monde ouvertement.
J’ai toujours enseigné à la synagogue et dans le Temple,
là où tous les Juifs se réunissent,
et je n’ai jamais parlé en cachette.
Pourquoi m’interroges-tu ?
Ce que je leur ai dit, demande-le
à ceux qui m’ont entendu.
Eux savent ce que j’ai dit.

À ces mots, un des gardes, qui était à côté de Jésus,
lui donna une gifle en disant :

C’est ainsi que tu réponds au grand prêtre !

Jésus lui répliqua :

Si j’ai mal parlé,
montre ce que j’ai dit de mal.
Mais si j’ai bien parlé,
pourquoi me frappes-tu ?

Hanne l’envoya, toujours ligoté, au grand prêtre Caïphe.

Simon-Pierre était donc en train de se chauffer.
On lui dit :

N’es-tu pas, toi aussi, l’un de ses disciples ?

Pierre le nia et dit :

Non, je ne le suis pas !

Un des serviteurs du grand prêtre,
parent de celui à qui Pierre avait coupé l’oreille,
insista :

Est-ce
que moi, je ne t’ai pas vu
dans le jardin avec lui ?

Encore une fois, Pierre le nia.
Et aussitôt un coq chanta.

Alors on emmène Jésus de chez Caïphe au Prétoire.
C’était le matin.
Ceux qui l’avaient amené n’entrèrent pas dans le Prétoire,
pour éviter une souillure
et pouvoir manger l’agneau pascal.
Pilate sortit donc à leur rencontre et demanda :

Quelle accusation portez-vous
contre cet homme ?

Ils lui répondirent :

S’il n’était pas un malfaiteur,
nous ne t’aurions pas livré cet homme.

Pilate leur dit :

Prenez-le vous-mêmes et jugez-le
suivant votre loi.

Les Juifs lui dirent :

Nous n’avons pas le droit
de mettre quelqu’un à mort.

Ainsi s’accomplissait la parole que Jésus avait dite
pour signifier de quel genre de mort il allait mourir.
Alors Pilate rentra dans le Prétoire ;
il appela Jésus et lui dit :

Es-tu le roi des Juifs ?

Jésus lui demanda :

Dis-tu cela de toi-même,
Ou bien d’autres te l’ont dit à mon sujet ?

Pilate répondit :

Est-ce que je suis juif, moi ?
Ta nation et les grands prêtres t’ont livré à moi :
qu’as-tu donc fait ?

Jésus déclara :

Ma royauté n’est pas de ce monde ;
si ma royauté était de ce monde,
j’aurais des gardes qui se seraient battus
pour que je ne sois pas livré aux Juifs.
En fait, ma royauté n’est pas d’ici.

Pilate lui dit :

Alors, tu es roi ?

Jésus répondit :

C’est toi-même
qui dis que je suis roi.
Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci :
rendre témoignage à la vérité.
Quiconque appartient à la vérité
écoute ma voix.

Pilate lui dit :

Qu’est-ce que la vérité ?

Ayant dit cela, il sortit de nouveau à la rencontre des Juifs,
et il leur déclara :

Moi, je ne trouve en lui
aucun motif de condamnation.
Mais, chez vous, c’est la coutume
que je vous relâche quelqu’un pour la Pâque :
voulez-vous donc que je vous relâche le roi des Juifs ?

Alors ils répliquèrent en criant :

Pas lui !
Mais Barabbas !

Or ce Barabbas était un bandit.

Alors Pilate fit saisir Jésus pour qu’il soit flagellé.
Les soldats tressèrent avec des épines une couronne
qu’ils lui posèrent sur la tête ;
puis ils le revêtirent d’un manteau pourpre.
Ils s’avançaient vers lui
et ils disaient :

Salut à toi, roi des Juifs !

Et ils le giflaient.

Pilate, de nouveau, sortit dehors et leur dit :

Voyez, je vous l’amène dehors
pour que vous sachiez
que je ne trouve en lui aucun motif de condamnation.

Jésus donc sortit dehors,
portant la couronne d’épines et le manteau pourpre.
Et Pilate leur déclara :

Voici l’homme.

Quand ils le virent,
les grands prêtres et les gardes se mirent à crier :

Crucifie-le! Crucifie-le!

Pilate leur dit :

Prenez-le vous-mêmes, et crucifiez-le ;
moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation.

Ils lui répondirent :

Nous avons une Loi,
et suivant la Loi il doit mourir,
parce qu’il s’est fait Fils de Dieu.

Quand Pilate entendit ces paroles, il redoubla de crainte.
Il rentra dans le Prétoire, et dit à Jésus :

D’où es-tu?

Jésus ne lui fit aucune réponse.
Pilate lui dit alors :

Tu refuses de me parler, à moi ?
Ne sais-tu pas que j’ai pouvoir de te relâcher,
et pouvoir de te crucifier ?

Jésus répondit :

Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi
si tu ne l’avais reçu d’en haut ;
c’est pourquoi celui qui m’a livré à toi
porte un péché plus grand.

Dès lors, Pilate cherchait à le relâcher ;
mais des Juifs se mirent à crier :

Si tu le relâches,
tu n’es pas un ami de l’empereur.
Quiconque se fait roi
s’oppose à l’empereur.

En entendant ces paroles, Pilate amena Jésus au-dehors;
il le fit asseoir sur une estrade
au lieu dit le Dallage
– en hébreu : Gabbatha.
C’était le jour de la Préparation de la Pâque,
vers la sixième heure, environ midi.
Pilate dit aux Juifs :

Voici votre roi.

Alors ils crièrent :

À mort ! À mort !
Crucifie-le !

Pilate leur dit :

Vais-je crucifier votre roi ?

Les grands prêtres répondirent :

Nous n’avons pas d’autre roi que l’empereur.

Alors, il leur livra Jésus pour qu’il soit crucifié.

Ils se saisirent de Jésus.
Et lui-même, portant sa croix,
sortit en direction du lieu dit Le Crâne (ou Calvaire),
qui se dit en hébreu Golgotha.
C’est là qu’ils le crucifièrent, et deux autres avec lui,
un de chaque côté, et Jésus au milieu.
Pilate avait rédigé un écriteau qu’il fit placer sur la croix ;
il était écrit :
Jésus le Nazaréen, roi des Juifs.
Beaucoup de Juifs lurent cet écriteau,
parce que l’endroit où l’on avait crucifié Jésus était proche de la ville,
et que c’était écrit en hébreu, en latin et en grec.
Alors les grands prêtres des Juifs dirent à Pilate :

N’écris pas : “Roi des Juifs” ; mais :
“Cet homme a dit : Je suis le roi des Juifs.”

Pilate répondit :

Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit.


Quand les soldats eurent crucifié Jésus,
ils prirent ses habits ;
ils en firent quatre parts, une pour chaque soldat.
Ils prirent aussi la tunique ;
c’était une tunique sans couture,
tissée tout d’une pièce de haut en bas.
Alors ils se dirent entre eux :

Ne la déchirons pas,
désignons par le sort celui qui l’aura.

Ainsi s’accomplissait la parole de l’Écriture :
Ils se sont partagé mes habits ;
ils ont tiré au sort mon vêtement.
C’est bien ce que firent les soldats.

Or, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère
et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas,
et Marie Madeleine.
Jésus, voyant sa mère,
et près d’elle le disciple qu’il aimait,
dit à sa mère :

Femme, voici ton fils.

Puis il dit au disciple :

Voici ta mère.

Et à partir de cette heure-là,
le disciple la prit chez lui.
Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé
pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout,
Jésus dit :

J’ai soif.

Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée.
On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre
à une branche d’hysope,
et on l’approcha de sa bouche.
Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit :

Tout est accompli.

Puis, inclinant la tête,
il remit l’esprit.

(Ici on fléchit le genou, et on s’arrête un instant.)

Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi),
il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat,
d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque.
Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps
après leur avoir brisé les jambes.
Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier,
puis de l’autre homme crucifié avec Jésus.
Quand ils arrivèrent à Jésus,
voyant qu’il était déjà mort,
ils ne lui brisèrent pas les jambes,
mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ;
et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau.
Celui qui a vu rend témoignage,
et son témoignage est véridique ;
et celui-là sait qu’il dit vrai
afin que vous aussi, vous croyiez.
Cela, en effet, arriva
pour que s’accomplisse l’Écriture :
Aucun de ses os ne sera brisé.
Un autre passage de l’Écriture dit encore :
Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé.

Après cela, Joseph d’Arimathie,
qui était disciple de Jésus,
mais en secret par crainte des Juifs,
demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus.
Et Pilate le permit.
Joseph vint donc enlever le corps de Jésus.
Nicodème – celui qui, au début, était venu trouver Jésus pendant
la nuit – vint lui aussi ;
il apportait un mélange de myrrhe et d’aloès
pesant environ cent livres.
Ils prirent donc le corps de Jésus,
qu’ils lièrent de linges,
en employant les aromates
selon la coutume juive d’ensevelir les morts.
À l’endroit où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin
et, dans ce jardin, un tombeau neuf
dans lequel on n’avait encore déposé personne.
À cause de la Préparation de la Pâque juive,
et comme ce tombeau était proche,
c’est là qu’ils déposèrent Jésus.

— Acclamons la Parole de Dieu.

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