Vendredi 17 juillet 2020 — 15e semaine du Temps Ordinaire — Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 12, 1-8 — Mes brebis écoutent ma voix, dit le Seigneur ; moi, je les connais, et elles me suivent.
C'est à partir de faits tangibles de la vie quotidienne que le Christ transmet son enseignement. Il ne suit pas littéralement la loi de Moïse comme il est écrit dans le livre de Deutéronome 23, 25 : "Lorsque tu entreras dans le champ de blé mûr de ton voisin, tu pourras cueillir des épis avec la main...", il ne s'agit pas non plus de transgresser les règles de la société, mais Il veut que les pharisiens soient capables de voir les faits et de les amener à la modération plutôt que d'appliquer bêtement la loi.
Allons-nous regarder sans broncher alors qu'il y a quelqu'un qui meurt de faim devant nous, la vie est plus précieuse que la loi, la loi est destinée à préserver la vie : "Tel est le sens du droit de l'homme." Le Christ n'a pas hésité à prendre la défense de ses disciples ; afin de ne pas suivre littéralement la loi, Il a sagement interprété les faits et s'est appuyé sur trois points principaux de ce que dit la loi pour éclairer l'esprit des pharisiens. : "N’avez-vous pas lu ce que fit David...", "Ou bien encore, n’avez-vous pas lu dans la Loi...", "En effet, le Fils de l’homme est maître du sabbat...". En effet, Dieu est le maître de toutes choses et veut le prouver aux yeux des pharisiens, et nous ne sommes que des instruments. Il est le maître de toute autorité et nous sommes les exécutants, donc nous ne commanderons jamais devant Dieu, Il sait ce qui est bien pour nous.
Le Christ n'a pas condamné ses disciples, même si ces derniers ont récolté le blé le jour du sabbat. Son but est de préserver la vie et non de la faire périr, c'est nous qui renonçons parfois à la vie en ignorant son existence. L'obéissance n'a de sens que si elle se fait avec amour : "Je veux la miséricorde, non le sacrifice". Aussi, prenons garde pour ne pas être en opposition avec la volonté de Dieu.