En ce temps-là,
appelant la foule avec ses disciples, Jésus leur dit :
"Si quelqu’un veut marcher à ma suite,
qu’il renonce à lui-même,
qu’il prenne sa croix
et qu’il me suive.
Car celui qui veut sauver sa vie
la perdra ;
mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Évangile
la sauvera.
Quel avantage, en effet, un homme a-t-il
à gagner le monde entier
si c’est au prix de sa vie ?
Que pourrait-il donner en échange de sa vie ?
Celui qui a honte de moi et de mes paroles
dans cette génération adultère et pécheresse,
le Fils de l’homme aussi aura honte de lui,
quand il viendra dans la gloire de son Père
avec les saints anges."
Et il leur disait :
"Amen, je vous le dis :
parmi ceux qui sont ici,
certains ne connaîtront pas la mort
avant d’avoir vu le règne de Dieu
venu avec puissance."
En ce temps-là,
Jésus s’en alla, ainsi que ses disciples,
vers les villages situés aux environs de Césarée-de-Philippe.
Chemin faisant, il interrogeait ses disciples :
"Au dire des gens, qui suis-je ?"
Ils lui répondirent :
"Jean le Baptiste ;
pour d’autres, Élie ;
pour d’autres, un des prophètes."
Et lui les interrogeait :
"Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ?"
Pierre, prenant la parole, lui dit :
"Tu es le Christ."
Alors, il leur défendit vivement
de parler de lui à personne.
Il commença à leur enseigner
qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup,
qu’il soit rejeté
par les anciens, les grands prêtres et les scribes,
qu’il soit tué,
et que, trois jours après, il ressuscite.
Jésus disait cette parole ouvertement.
Pierre, le prenant à part,
se mit à lui faire de vifs reproches.
Mais Jésus se retourna
et, voyant ses disciples, il interpella vivement Pierre :
"Passe derrière moi, Satan !
Tes pensées ne sont pas celles de Dieu,
mais celles des hommes."
En ce temps-là,
Jésus et ses disciples arrivèrent à Bethsaïde.
Des gens lui amènent un aveugle
et le supplient de le toucher.
Jésus prit l’aveugle par la main
et le conduisit hors du village.
Il lui mit de la salive sur les yeux
et lui imposa les mains.
Il lui demandait :
"Aperçois-tu quelque chose ?"
Levant les yeux, l’homme disait :
"J’aperçois les gens :
ils ressemblent à des arbres
que je vois marcher."
Puis Jésus, de nouveau, imposa les mains
sur les yeux de l’homme ;
celui-ci se mit à voir normalement,
il se trouva guéri,
et il distinguait tout avec netteté.
Jésus le renvoya dans sa maison en disant :
"Ne rentre même pas dans le village."
En ce temps-là, Jésus descendit de la montagne avec les Douze et s’arrêta sur un terrain plat. Il y avait là un grand nombre de ses disciples, et une grande multitude de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon.
Et Jésus, levant les yeux sur ses disciples, déclara : "Heureux, vous les pauvres, car le royaume de Dieu est à vous. Heureux, vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés. Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez. Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous excluent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de l’homme. Ce jour-là, réjouissez-vous, tressaillez de joie, car alors votre récompense est grande dans le ciel ; c’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les prophètes.
Mais quel malheur pour vous, les riches, car vous avez votre consolation ! Quel malheur pour vous qui êtes repus maintenant, car vous aurez faim ! Quel malheur pour vous qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et vous pleurerez ! Quel malheur pour vous lorsque tous les hommes disent du bien de vous ! C’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les faux prophètes."
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