Fils d’exploitants agricoles, Razafindrainibe Mbolatiana Lucien a fait un choix décisif de devenir un micro-entrepreneur rural afin d’assurer sa carrière. C’est un jeune passionnaé à la production laitière écoulée vers le marché et ce par le biais des vaches laitières de race pie rouge et Holstein dans sa ferme implantée à Soavina, une commune rurale du district d’Antananarivo Atsimondrano.
Électromécanicien de formation, Razafindrainibe Mbola est devenu l’âme d’une exploitation agricole prospère depuis 12 ans. Il a commencé par une vache laitière de race pie rouge. Actuellement, il en possède au mois une vingtaine de têtes dans sa ferme dont 7 assurent la production journalière de 140 litres de lait. Ce rendement journalier est constant pendant l’année à cause d’une organisation et planification méthodique d’insémination artificielle afin d’assurer la gestation de son cheptel.
Il est aussi collecteur de lait auprès d’une dizaine d’éleveurs fournisseurs résidant dans le district d’Atsimondrano pour assurer la demande des points de vente dont il est responsable. Parmi lesquels, celui ouvert cette année au pavillon 670 à Analakely dans la Commune Urbaine d’Antananarivo.
Razafindrainibe Mbola garantit du lait de qualité pour les consommateurs et les transformateurs, conforme à l’hygiène sanitaire en procédant aussi aux analyses en laboratoire de production sis à Anosizato Andrefana. Au moins, cinq tests sont effectués avant que les produits arrivent aux points de vente.
De plus, il pratique la culture fourragère sur un espace d’un hectare destinée à l’alimentation de sa vingtaine de vaches laitières. De plus, il produit lui-même le provende sous forme de compléments alimentaires pour son bétail. Un homme sexagénaire, technicien d’élevage, outre que le médecin vétérinaire, lui aide pour le contrôle sanitaire de son cheptel.
Razafindrainibe Mbola opte pour la pratique d’insémination artificielle pour la gestation de ses vaches laitières afin d’en assurer la santé. Il met en doute sur la pratique du sailli avec un taureau. C’est une pratique, selon lui, possible d’être une source de transfert des microbes et des virus pour les vaches de sa ferme à cause de la pluralité de vaches dont le taureau a sailli ailleurs.
Ce jeune éleveur est aussi collecteur de lait auprès des paysans fournisseurs des alentours pour assurer son offre. Chaque jour, pour les points de vente à Anosizato Andrefana et à Analakely, il assure 800 litres des laits de qualité, mis à froid, grâce aux tanks à lait, et les produits sont analysés au laboratoire sis à Anosizato dont il est le propriétaire par l’appui du programme Asa Lait ; programme financé par l’Union Européenne et géré par le groupement d’intérêt économique Malagasy Dairy Board ou MDB.
L’objectif principal de Razafindrainibe Mbola pour cette année 2020 est d’investir plus pour l’extension de sa ferme. C’est une ambition afin d’assurer l’offre du lait de qualité capable de satisfaire la demande des consommateurs et des transformateurs. La filière or blanc est encore fructueuse ; l’offre n’arrive pas à satisfaire la demande selon ce jeune micro-entrepreneur rural.
La population malagasy consomme des produits laitiers de 5 à 7 kg/habitant/ an, alors que les africains en consomment 20 kg/habitant/an et 250 kg/habitant/an pour la France.