08 décembre — L'expression de la doctrine de l'Immaculée Conception s'opère progressivement. Sans employer exactement la formulation moderne, de nombreux Pères de l'Église en expriment déjà le contenu dans leurs écrits. Par la suite, les Pères grecs confirment l'absence de tout péché en Marie.

Avec l'arrivée de la fête en Occident autour du Xe siècle, un débat théologique va se mettre en place en Europe entre les tenants du dogme de l'Immaculée Conception (les immaculistes), et ses opposants (les maculistes). Parmi les premiers défenseurs du dogme de l'Immaculée Conception, se trouve Jean Duns Scot (1266-1308), qui affirme qu'en tant que Mère de Dieu Marie ne peut être entachée comme les autres par le péché originel. La croyance en l'Immaculée Conception est réaffirmée par le concile de Trente (1545-1563). Le pape Pie V (1566-1572), dans la bulle Ex omnibus afflictionibus du 1er octobre 1567, condamne les propositions contraires à la doctrine de l'Immaculée Conception. Dans la bulle Super speculam Domini (30 novembre 1570), il confirme les constitutions antérieures favorables au culte de l'Immaculée Conception.

Dans l’Église catholique, plusieurs voix se font alors entendre pour demander au pape la formulation du dogme de l'Immaculée Conception. Ainsi, le VIIe concile de Baltimore en 1849 conclut ses travaux "en estimant opportun de définir comme un dogme l'Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie". Pour répondre aux demandes des évêques, Pie IX, après son élection, institue le 1er juin 1848 une commission de vingt théologiens et une congrégation antépréparatoire de huit cardinaux. Le pape sollicite ensuite par écrit l'avis de tous les évêques, via l'encyclique Ubi primum du 2 février 1849. Ayant recueilli une très large majorité (546 évêques favorables sur 603), ainsi que les approbations conjuguées de la commission (17 votes pour sur 20) et de la congrégation, Pie IX demande en 1851 à deux groupes de théologiens de préparer un projet de bulle. Le 10 mai 1852, le pape réunit une commission spéciale pour élaborer le texte définitif qui, après l'approbation par un consistoire, est promulgué le 8 décembre 1854 sous le titre d'Ineffabilis Deus. À Lourdes, Bernadette Soubirous affirme que, le 25 mars 1858, soit quatre ans après la promulgation du dogme, la dame qui lui est apparue s'est elle-même présentée ainsi, en gascon, dans la grotte de Massabielle, à Lourdes : "Que soy era immaculada councepciou" ("Je suis l'Immaculée Conception").

Le Catéchisme de l'Église catholique, concernant ce dogme de foi, indique : "Pour être la Mère du Sauveur, Marie fut pourvue par Dieu de dons à la mesure d’une si grande tâche", il ajoute "par la grâce de Dieu, Marie est restée pure de tout péché personnel tout au long de sa vie". "La bienheureuse Vierge Marie a été, au premier instant de sa conception, par une grâce et une faveur singulière du Dieu Tout-Puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ Sauveur du genre humain, préservée intacte de toute souillure du péché originel".
Il précisé également que ce dogme prononcé par Pie IX en 1854 est le fruit d'une lente prise de conscience de l’Église "au long des siècles" qui remonte aux pères de la tradition orientale, c'est-à-dire aux premiers siècles de l’Église. Ce point de foi exprimé dans le catéchisme de l’Église est appuyé sur des citations bibliques (Lc 1, 28 ; Ep 1, 3-4 ; Ep 5, 27).

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Immaculée Conception de Wikipédia en français (auteurs)

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