07 décembre — Ambroise serait né à Trèves en 340. Il est le fils d'un Ambrosius, préfet du prétoire des Gaules. A 25 ans, il devient comme son père, haut fonctionnaire romain dans l'administration impériale.
Selon la Vie d'Ambroise rédigée par son secrétaire Paulin de Milan, son berceau se trouvait dans la salle du prétoire. Un jour qu'il y dormait, un essaim d'abeilles survint tout à coup et couvrit sa figure et sa bouche de telle sorte qu'il semblait que les insectes entraient dans sa bouche et en sortaient. Les abeilles prirent ensuite leur envol et s'élevèrent en l’air à une telle hauteur que l'œil humain n'était plus capable de les distinguer. L'événement frappa son père qui dit : "Si ce petit enfant vit, ce sera quelque chose de grand". En quittant son visage, les abeilles avaient laissé un peu de miel dessus. Ceci fut considéré comme le présage de son éloquence. À l'adolescence, il vit sa mère et sa sœur, laquelle avait consacré sa virginité à Dieu, embrasser la main des prêtres. Pour plaisanter, il tendit la main droite à sa sœur assurant qu'elle devait l'embrasser comme elle l'avait fait aux prêtres. Mais celle-ci refusa considérant Ambroise comme un enfant et quelqu'un qui ne sait pas ce qu'il dit.
À Rome il reçoit une éducation qui lui permet de devenir avocat. Puis le préfet du prétoire d'Illyricum, auprès duquel il travaillait à partir de 370, lui confie l'administration de la province de Ligurie-Émilie, dont le siège est à Milan. En 374, il intervient à ce titre pour rétablir l'ordre lors de l'élection du successeur de l'évêque de tendance arienne, Auxence. Il n'est pas encore baptisé, mais les deux partis le choisissent comme évêque de Milan. Ambroise a occupé le siège épiscopal de Milan de 374 à 397. Habilement et avec force, il défend les droits de l'Église face aux Empereurs Valentinien Ier, Valentinien II et même Théodose le Grand, dont Milan est alors la capitale. Ambroise transféra dans le milieu latin la méditation des Écritures commencée par Origène, en introduisant en Occident la pratique de la Lectio divina.
Ambroise de Milan a composé des hymnes (8 strophes de 4 vers brefs), introduisant en Occident le chant liturgique et lui donnant une forme « officielle ». On continue de chanter les hymnes ambrosiennes dans la liturgie des heures, et de composer des hymnes latines suivant son modèle. Il serait aussi à l'origine du chant polychoral aussi dit chant antiphonique, ce chant ayant été utilisé entre autres par Heinrich Schütz. On a dit d'Ambroise qu'il était plus un catéchiste qu'un théologien. Il faut souligner qu'il fut un grand connaisseur de la littérature patristique grecque, dont il fit usage dans ses œuvres. Il a produit des écrits doctrinaux. Ambroise est décédé le 4 avril 397. L'Église orthodoxe tout comme l'Église catholique romaine le vénèrent le 7 décembre, pour commémorer son ordination épiscopale.