04 décembre — Jean Damascène ou Jean de Damas, de son vrai noms Jean Mansour, est né dans une famille chrétienne syriaque éminente de Damas au VIIe siècle. Jusqu'à l'âge de 12 ans, Jean a apparemment reçu une éducation traditionnelle. Son père voulait qu'il apprît, non seulement les ouvrages musulmans, mais aussi ceux des Grecs.
Le père de Jean servit les califes musulmans : il percevait des taxes dans l'ensemble du Moyen-Orient. Après la mort de son père, Jean a également servi un haut officier à la Cour du califat omeyyade. Au début du VIIIe siècle, apparut l'iconoclasme, un mouvement visant à interdire la prière devant les icônes, à la cour byzantine. En 726, l'empereur Léon III publie son premier édit contre la vénération d'images et leur exposition dans les lieux publics. Écrivain talentueux de l'environnement de la cour du calife, Jean de Damas prit la défense des icônes en trois publications séparées. Pour contrer son influence, Léon III aurait fait produire des documents falsifiés impliquant Jean Damascène dans un projet d'attaque de Damas. Appelé à rendre compte de ces écrits par le calife, Jean ne put le convaincre et a été condamné à avoir la main droite tranchée, et à quitter le califat.
À la suite de sa prière insistante auprès de la Vierge Marie, devant une icône de celle-ci, il eut la main recollée, et se présenta devant le Calife avec ses deux mains. Celui-ci vivement impressionné comprit alors qu'il était innocent et voulut le réintégrer dans son poste, mais Jean refusa, il renonce à ses charges et devient moine à la laure de Saint-Sabas près de Jérusalem. Là, il étudie, écrit et prêche. Il y est ordonné prêtre, en 735.
Auteur prolifique, on a sous son nom de nombreux textes. Outre ses canons liturgiques, qui sont toujours chantés dans l'Église orthodoxe et qui font de lui l'un des principaux hymnographes byzantins, il a écrit une somme théologique connue sous le titre de De fide orthodoxa, mais aussi des homélies sur la Vierge Marie. Il meurt le jour de la Sainte-Barbe, le 4 décembre 749. Il a été déclaré docteur de l'Église catholique par le pape Léon XIII en 1890.