15 novembre — Albert le Grand naît Albrecht von Bollstädt à Lauingen en Souabe en 1193. Il introduit dans les universités d’Europe les sciences grecques et arabes. Il est déjà surnommé "le Grand" de son vivant.
Après des études de lettres et de médecine en Italie du Nord, à Venise et à Padoue, il entre, en 1223, toujours à Padoue, dans l'ordre des Dominicains. Il part étudier la théologie à Paris avant 1233, en tout cas à Cologne, où il l'enseigne dès 1228. Ses premiers travaux sont des commentaires du Pseudo-Denys l'Aréopagite. Il professe ensuite à Hildesheim, à Fribourg-en-Brisgau, à Strasbourg, et en 1241 à l'Université de Paris. Il y obtient, en 1245, un poste de maître de théologie. À Paris (trois ans) et à Cologne (quatre ans, jusqu'en 1252) il a pour élève le jeune Thomas d'Aquin. Au cours du XIIIe siècle, la philosophie d'Aristote, dont la Logica nova a été redécouverte au XIIe siècle, principalement par l'intermédiaire de traducteurs arabes. C'est au cours de son séjour à Paris qu'Albert le Grand se familiarise avec les écrits du philosophe grec qui vont influencer toute son œuvre. En effet, la plupart de ses travaux consistent à paraphraser Aristote, tout en y ajoutant parfois quelques commentaires. Albert fonde en 1248 pour les dominicains de Cologne l’École supérieure de théologie (Studium generale), qu'il dirige comme maître régent jusqu'en 1254. De 1254 à juin 1257 il est élu provincial (supérieur dirigeant un ensemble de monastères) de Germanie (la province de Teutonie), ce qui l'oblige à visiter à pied une cinquantaine de monastères.
En 1257, il redevient enseignant à Cologne. En 1259, au chapitre général de l'ordre des dominicains de Valenciennes, il organise avec Thomas d'Aquin et d'autres frères, les études des Frères prêcheurs. En 1260, il est nommé évêque de Ratisbonne par le pape Alexandre IV, mais, après trois ans, il demande au pape Urbain IV et obtient de celui-ci la permission d'abandonner sa charge. Il retourne à l'enseignement et aux conciliations : à Wurtzbourg en 1264, à Strasbourg en 1267, et à Cologne en 1270. Ne se contentant pas de contester ponctuellement les travaux d'Aristote, il entreprend une encyclopédie d'ambition comparable De animalibus. Ce vaste traité, achevé vers 1270, comprend vingt-six livres. Les dix-neuf premiers sont des commentaires de l'œuvre d'Aristote, les suivants sont consacrés aux animaux qui marchent, volent, nagent et rampent dans une classification inspirée de Pline l'Ancien. Dans ces derniers livres, il puise largement dans les matériaux du Liber de natura rerum de Thomas de Cantimpré. En 1274, après avoir pleuré la mort de son disciple Thomas d'Aquin, théologien de renom, il participe au concile de Lyon. En 1275, il inaugure l'abbaye Saint-Vit de Mönchengladbach. Il meurt à Cologne le 15 novembre 1280. Albert le Grand est béatifié en 1622 par Grégoire XV. Il est canonisé en 1931 par le pape Pie XI et proclamé docteur de l'Église par le même Pie XI. Il est proclamé "saint patron des savants chrétiens" en 1941 par Pie XII.
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