10 novembre — Léon est né vers la fin du IVe siècle, certains disent qu'il est né en Toscane, certains disent à Rome. D'autres documents indiquent que c'était en Étrurie. Son père s'appelait Quintianus et l'histoire de son enfance n'est pas bien connue mais sa première histoire connue remonte à 418. Il était alors acolyte auprès du pape Zosime.
Il avait une profonde connaissance de l'Église et était très attrayant pour la foule par sa parole et ses gestes. Le pape Célestin Ier l'ordonna diacre et le nomma archidiacre en 432. Bras droit et homme de confiance du pape Sixte III, Léon l'a beaucoup aidé à s'opposer aux pélagiens. Il est envoyé par ce pape pour arbitrer un conflit en Gaule, à la demande du palais de Ravenne, entre le général Aetius, alors Patrice, et le Préfet de prétoire Albinius. Sa renommée se répandit dans toute la ville. Alors qu'il était en train d'accomplir cette mission le pape Sixte III mourut. Il fut aussitôt élu pape par le peuple de Rome et fut expressément rappelé à Rome, où il fut installé en tant que successeur de Pierre le 29 septembre 440.
Bien que réservé et discret, le pape Léon Ier était sérieux et prudent, un homme du savoir et de la discipline. Ses plus proches conseillers étaient saints Pierre Chrysologue et Posper d'Aquitaine. La société et l'Église vivaient toutes deux une époque trouble durant son pontificat. Dans la société, par exemple, il fit rebrousser chemin à Attila en 452. En 455, on ne put résister au pillage de Genséric, mais il parvient à négocier à ce que la ville ne soit pas brûlée et que les habitants soient épargnés. Dans la vie ecclésiale, il a dirigé trois zones, la ville de Rome et l'Italie, s'opposant aux sectes manichéennes et le pélagianisme. En 443, il réunit de nombreux évêques et prêtres pour être vigilant face aux sectes. Il contraint les évêques à assister au synode annuel de Rome, et rappelant par l'occasion les conditions pour être pasteur. En Gaule, en Espagne et en Afrique du Nord, il a encouragé le peuple dans la lutte contre le priscillianisme et il a invité les évêques d'Astorga à convoquer un Concile pour contrer cette hérésie. Dans le monde oriental, il a nommé l'évêque de Thessalonique pour l'assister.
Sur la doctrine de la foi, il y avait beaucoup de débats concernant le Christ, en particulier entre les théologiens byzantins. Dans son oeuvre "Tome à Flavien", publié le 13 juin 469, Léon Ier enseigne que le Christ est à la fois Dieu et homme. Théodose II a convoqué le concile d'Éphèse en 449, mais Eutychus a empêché les représentants du pape à s'exprimer. Peu de temps après, à la mort de Théodose II, l'impératrice de Pulchérie convoqua un nouveau concile en Chalcédoine en 451. L'assistance fut convaincue que "Pierre parle par la bouche de Léon". Il est à noter qu'il était le quarante-troisième pape, et le premier à porter le nom de règne Léon. Il est également le premier successeur de Pierre a avoir eu le titre de "Docteur de l'Église". Il décéda le 10 novembre 461, et fut le premier pape à être enseveli dans la basilique Saint-Pierre de Rome. Ses lettres concernant la vie de l'Église et du Saint-Siège sont au nombre de cent soixante-treize. Tous ses sermons, au nombre de quatre-vingt-dix-sept, des grandes fêtes durant son pontificat sont conservés.