02 novembre — La Commémoration des morts a été instituée pour obtenir de Dieu qu'il délivre ou soulage les âmes du purgatoire. L'office des morts prend son origine dans la veillée des morts que les premiers chrétiens faisaient à l'exemple des juifs.
Dans les premiers siècles du christianisme, des prières, et ensuite des messes, sont dites pour les défunts. Les premiers textes qui parlent d'un office spécifique pour les morts datent du IXe siècle. Amalaire, diacre puis abbé de Metz, en fait mention dans De ecclesiasticis officiis écrit vers 820. En 998, Odilon, abbé de Cluny, institue, le 2 novembre, une journée consacrée à la commémoration de tous les fidèles trépassés. Le pape Léon IX approuvera cette décision. La commémoration des fidèles défunts se répand alors dans toute la chrétienté. Au XIIIe siècle, elle entre dans la liturgie romaine et devient une fête universelle dans l'Église. Si elle commémore les défunts, cette célébration, est aussi, en un sens, la fête des vivants. L'Église catholique professe la foi en l'immortalité de l'âme. La prière pour ceux qui nous ont quittés est ainsi marquée du sceau de l'espérance.
Cette célébration est évoquée dans Concile du Vatican II : "Ainsi donc, en attendant que le Seigneur soit venu dans sa majesté, accompagné de tous les anges (cf. Mt 25, 31) et que, la mort détruite, tout lui ait été soumis, les uns parmi ses disciples continuent sur terre leur pèlerinage ; d’autres, ayant achevé leur vie, se purifient encore ; d’autres enfin sont dans la gloire, contemplant "dans la pleine lumière, tel qu’il est, le Dieu un en trois Personnes" (LG 49). Et la raison est citée dans le Second Livre des Maccabées : "Voilà pourquoi il fit ce sacrifice d’expiation, afin que les morts soient délivrés de leurs péchés".