1er octobre — Marie-Françoise Thérèse Martin, également connue sous les appellations sainte Thérèse de Lisieux, sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus ou encore la petite Thérèse est née à Alençon le 2 janvier 1873. Le père de Thérèse, Louis Martin exerce le métier d'horloger. Sa mère, Zélie-Marie Guérin est dentelière.

Les époux Martin ont neuf enfants, dont quatre qui meurent en bas âge tandis que les cinq autres, toutes des filles, deviennent religieuses. Marie-Françoise-Thérèse Martin naît le 2 janvier 1873. Elle est baptisée dès le 4 janvier 1873 à l'église Notre-Dame d'Alençon. À quatre ans et demi, Thérèse est orpheline de mère. Elle en est profondément marquée. Elle choisit alors sa sœur Pauline, âgée de presque 16 ans, comme mère de substitution. Elle grandit alors dans cette famille de fervents catholiques qui assistent chaque matin à la messe de 5 h 30, respectent rigoureusement le jeûne et prient au rythme de l'année liturgique. À sept ans, en 1880, Thérèse se confesse pour la première fois. Le 13 mai 1880, c'est la première communion de Céline, Thérèse a hâte de recevoir à son tour la communion et décide de profiter des trois années qui l'en séparent pour se préparer à l'événement. C'est à cette même époque qu'elle a aussi eu la vision de ce qui arrivera à son père quinze ans plus tard. Au cours de l'été 1882, Thérèse a neuf ans. Elle apprend fortuitement que sa sœur Pauline veut entrer au Carmel. La perspective du départ de sa "seconde maman", la pousse au désespoir. C'est le lundi 2 octobre 1882 que Pauline entre au carmel de Lisieux. Même la demi-heure que la supérieure accorde à Pauline pour rencontrer sa famille au parloir chaque jeudi devient pour Thérèse un supplice. Vers le mois de décembre 1882, la santé de Thérèse se dégrade étrangement. En octobre 1883, c'est la rentrée scolaire avec, enfin, la perspective tant attendue de la première communion. La communion est fixée au 8 mai 1884, jour de la profession de Pauline. C'est une période "sans nuage" pour Thérèse.

Thérèse se sent désormais prête à entrer au carmel de Lisieux, elle en a même fixé la date : le 25 décembre 1887. Elle sait également qu'il lui faudra surmonter de nombreux obstacles. Il lui faut d'abord obtenir le consentement de sa famille et notamment de son père.Le 2 juin 1887, jour de la Pentecôte, après avoir prié toute la journée, elle lui présente sa requête le soir. Louis lui objecte sa jeunesse, mais il se laisse vite convaincre par sa fille. Mais un obstacle de taille se dresse en octobre 1887 : l'oncle Isidore, subrogé tuteur des filles Martin, met son veto au projet de sa nièce. Elle se heurte ensuite au refus catégorique du chanoine Delatroëtte, supérieur du carmel. Seul l'évêque pourrait le faire fléchir. Pour consoler sa fille en larmes, Louis promet de lui faire rencontrer Mgr Hugonin. Celui-ci reçoit Thérèse à Bayeux le 31 octobre, et l'écoute exprimer le vœu de se consacrer à Dieu, qu'elle éprouve depuis qu'elle est enfant. Mais il remet sa décision à plus tard, quand il aura pris l'avis du chanoine Delatroëtte. Il ne reste plus qu'un espoir : le pape Léon XIII, que Louis Martin doit rencontrer prochainement au cours d'un pèlerinage à Rome. Le 20 novembre 1887, de bon matin, les pèlerins assistent dans la chapelle pontificale à une messe célébrée par le pape. Puis c'est le moment tant attendu de l'audience. Thérèse s'agenouille et dit en pleurant : "Très Saint-Père, j'ai une grande grâce à vous demander". Le vicaire explique qu'il s'agit d'une jeune fille qui veut entrer au Carmel. "Mon enfant, faites ce que les supérieurs vous diront", répond le pape. Enfin, le 1er janvier 1888, veille de ses quinze ans, elle reçoit une lettre de mère Marie de Gonzague : l'évêque s'en remet à sa décision. Thérèse est donc attendue au carmel. La date de son départ est finalement fixée au 9 avril 1888, jour de l'Annonciation.

Thérèse est entrée au carmel avec le désir de devenir une grande sainte. Mais, fin 1894, au bout de six années, force lui est de reconnaître que cet objectif est pratiquement impossible à atteindre. Elle reste petite et bien loin de cet amour sans faille qu'elle voudrait pratiquer. Elle comprend alors que c'est sur cette petitesse même qu'elle peut s'appuyer pour demander l'aide de Dieu. Elle qui se sent si petite et incapable peut se tourner vers Dieu avec confiance. La petitesse de Thérèse, ses limites deviennent ainsi motifs de joie, plus que de découragement. Car c'est là que va s'exercer l'amour miséricordieux de Dieu pour elle. Dans ses manuscrits, elle donne à cette découverte le nom de "petite voie". Dès février 1895, elle signe régulièrement ses lettres en ajoutant "toute petite" devant son nom. Elle meurt le 30 septembre 1897 à 19 h 20, à l'âge de vingt-quatre ans. "Je ne meurs pas, j'entre dans la vie", écrivait-elle dans l'une de ses dernières lettres. Thérèse est béatifiée le 29 avril 1923 et est canonisée le 17 mai 1925 par Pie XI qui l'appelle "l'étoile de son pontificat". Le 19 octobre 1997, année du centenaire de sa mort, sainte Thérèse est proclamée Docteur de l'Église par Jean-Paul II.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Thérèse de Lisieux de Wikipédia en français (auteurs)

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