17 septembre — Robert Bellarmin, né à Montepulciano en Toscane (Italie) le 4 octobre 1542 est issu d'une riche et nombreuse famille toscane, Robert est fils de Vincenzo Bellarmino. Sa mère Cinthia Cervini était la sœur du cardinal Marcello Cervini, futur pape Marcel II.
Après avoir rejoint le tout nouveau collège ouvert par les jésuites à Montepulciano et s'être demandé s'il ne deviendrait pas médecin, Robert Bellarmin choisit d'entrer dans la Compagnie de Jésus le 20 septembre 1560. Il est dispensé du noviciat et fut immédiatement envoyé faire ses études au Collège romain. En 1567 il commença sa théologie à Padoue mais fut envoyé en 1569 au théologat jésuite récemment ouvert à Louvain, pour finir son cursus. Il y devient enseignant l'année suivante. Appelé à Rome (1576) pour y tenir la chaire de Controverses au Collège romain, il se distingua par sa compétence théologique mise au service de la défense de la foi catholique et plus encore par sa courtoisie vis-à-vis des protestants. Au Collège romain, Robert Bellarmin reçoit en direction spirituelle de l'étudiant jésuite saint Louis de Gonzague, qui mourra peu après victime de son service auprès des malades de la peste. Bellarmin exprimera le souhait d'être enterré à ses côtés.
Il fut théologien du pape Clément VIII qui ordonna aux paroisses d'utiliser le catéchisme de Bellarmin "Doctrina christiana breve" (1597). Le même Clément VIII le créa cardinal en 1599. Il deviendra cardinal-prêtre du titre cardinalice Santa Prassede en 1620. Nommé archevêque de Capoue en 1601, le curialiste et grand théologien se sentit à l'aise dans le travail pastoral également : il organisa des synodes réguliers dans son diocèse et en visita systématiquement toutes les paroisses. Paul V, le nouveau pape, le rappela immédiatement à Rome où il fut influent dans diverses congrégations romaines (Index, Saint-Office, Propagation de la foi...). Il était fort engagé dans la défense des droits et pouvoir temporel de la papauté. Plusieurs fois il demanda au pape de pouvoir se retirer des affaires du Vatican. Ceci lui fut refusé car, disait Paul V : "l'Église ne peut pas se passer de lui !" Devenu complètement sourd, il put finalement terminer les quelques mois qui lui restaient de sa vie au noviciat jésuite de Saint-André du Quirinal (Rome), où il mourut le 17 septembre 1621. On se souviendra de lui comme de quelqu'un qui, par amour de l'Église, employa toute sa vie à défendre la doctrine catholique contre les hérétiques et écrivit avec force en faveur du pouvoir temporel des papes.
Robert Bellarmin est béatifié en 1923, canonisé en 1930 au terme d'un long procès et finalement proclamé Docteur de l'Église en 1931 par le pape Pie XI. Ses restes mortels se trouvent dans l'église Saint-Ignace-de-Loyola à Rome, sous l'autel de la chapelle qui lui est dédiée.
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