30 juin — Martial de Limoges ou saint Martial, également appelé l’apôtre des Gaules ou l’apôtre d'Aquitaine, est selon la tradition le premier évêque de Limoges. Fondateur de l'Église d'Aquitaine, il est le saint patron éponyme de multiples villes, villages et lieux de cultes catholiques, dont le plus renommé est l'abbaye Saint-Martial de Limoges. Son culte reste aussi très populaire en Limousin.
On sait que le premier évêque fut inhumé dans le cimetière situé près de la via Agrippa. Sur son tombeau fut construite au début du Moyen Âge une abbaye, étape sur la route du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. Dans les années 1960, des fouilles sont effectuées à Limoges sur l'emplacement de l'ancienne abbaye Saint-Martial, à l'occasion du creusement d'un parking souterrain sous la place de la République. Dans les restes d'une crypte, un tombeau attribué au saint est découvert ainsi qu'une mosaïque du Haut-Empire témoignant de l'importance du personnage inhumé.
C'est ainsi qu'Adémar de Chabannes, un moine de l'abbaye Saint-Martial, raconte son histoire dans "Vita prolixior" : Sur sa route, vers Augustoritum, il traversa Ahun où il rendit la vue à des prêtres païens qui l’avaient molesté, c’est alors que le démon sortit d’une statue de Jupiter qui se brisa. Martial guérit un paralytique qui lui avait demandé de l’aide. Le Christ apparut à Martial, lui ordonnant de quitter la ville d’Ahun pour continuer sa mission : “Ne crains pas de descendre à Limoges, où je te glorifierai et serai toujours avec toi.” Arrivant dans la capitale des Lémovices, Martial guérit un dément en présence de son hôtesse Suzanne et de sa fille Valérie. Mais deux prêtres païens, André et Aurélien, firent emprisonner les trois compagnons ; les deux gallo-romains furent frappés par la foudre qui les tua. Martial les ressuscita, puis aussitôt après les deux païens confessèrent tous leurs péchés. Après le miracle de sainte Valérie – voir ci-dessous –, Martial ressuscita son bourreau et Hildebert, fils du comte de Poitiers, qui s’était noyé dans la Vienne. Les trois évangélisateurs partirent convertir le reste de l’Aquitaine, ils arrivèrent à Bordeaux où Martial guérit Sigisbert, comte de la cité, qui était paralysé. La ville fut alors victime d’un incendie, mais Martial de son bâton éteignit le feu. Il partit alors pour Poitiers où le Christ lui apparut, annonçant les martyres de saint Pierre et saint Paul ; quelque temps plus tard, il lui réapparut, lui affirmant qu’il allait bientôt mourir. Martial retourna à Limoges et choisit comme successeur Aurélien, l’ancien prêtre païen ; l’évangélisateur mourut lors d’une messe à laquelle assistaient de nombreux fidèles qui virent l’âme de l’apôtre s’élever vers le ciel. Le premier évêque de Limoges fut enterré hors de la ville ; sur le parcours du cortège funéraire un paralytique fut guéri, le premier d’un long cortège de malades qui viendraient demander leur guérison sur le tombeau de saint Martial.
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