02 juin — Sainte Blandine, dite de Lyon, est une jeune esclave chrétienne de Lugdunum (Lyon) qui fut martyrisée durant le mois de juillet 177 sous l'empereur Marc Aurèle. Après avoir survécu à son incarcération, Blandine fait partie de six des quarante-sept martyrs de Lyon à être condamnés à l'arène.
Lorsqu'elle est interrogée, elle garde systématiquement le même discours : "Je suis chrétienne et nous ne faisons aucun mal". Pour favoriser leur arrestation, les autorités ont accusé les martyrs de Lyon d'inceste et de cannibalisme. Dans un premier temps, elle est livrée aux bêtes et ses compagnons se posent la question, en la voyant si frêle :" "Aura-t-elle la force de tenir bon jusqu’au bout ? Ne va-t-elle pas apostasier ?"" Remarquant que les bêtes ne veulent lui faire aucun mal, Blandine, du haut de son poteau, prie, chante des cantiques et encourage ses compagnons à mourir pour le Christ. Les bêtes en question ne sont pas des fauves, les félins importés d'Afrique du Nord étant trop chers pour les organisateurs gaulois qui utilisaient les animaux capturés dans leur pays (ours, sangliers, loups, lynx, taureaux).
Elle est par la suite flagellée, placée sur un gril brûlant puis livrée dans un filet à un taureau qui la lance en l'air avec ses cornes. Comme elle survit, elle est renvoyée en prison, où elle garde un calme impressionnant alors que sa famille de substitution se fait massacrer. Sa quiétude est cependant ébranlée devant le martyre de son ami Pontique. Blandine doute de la solidité de sa foi, mais Pontique résiste à l’apostasie et meurt pour sa foi chrétienne. À la mort de Pontique, Blandine est la dernière de ses quarante-sept compagnons à être suppliciée. Alors qu'elle est seule dans l'arène, les spectateurs romains s’étonnent de voir que la dernière survivante est la jeune fille qui paraît si fragile. Certains parlent entre eux : "On n’a jamais vu une femme souffrir aussi courageusement que cette esclave…", pendant que d'autres lui crient : "Abjure donc ! Sacrifie à nos dieux ! Tu auras la vie sauve !", mais Blandine ne répond pas, le regard rivé vers le ciel. Elle est finalement égorgée en août 177 par le bourreau, à la fin des jeux où elle a paru. Son corps et ceux des autres martyrs sont brûlés, et leurs cendres sont jetées dans le Rhône.
Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Blandine de Lyon de Wikipédia en français (auteurs)
Saint Pothin
On ne connaît que les conditions de son arrestation et de sa mort grâce à une lettre devenue célèbre, adressée peu après par l'Église de Lyon à celle d'Asie et reproduite par Eusèbe de Césarée dans son Histoire ecclésiastique. Il fut arrêté en 177 sous le règne de Marc Aurèle en même temps que Blandine et qu'un groupe de chrétiens qui forment les premiers martyrs de Lyon. Âgé alors de plus de 92 ans et infirme, Pothin meurt en prison vraisemblablement le 2 juin à la suite des mauvais traitements infligés par ses bourreaux.
Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Pothin de Lyon de Wikipédia en français (auteurs)