26 mai — Philippe est né à Florence le 21 juillet 1515 dans le quartier de S. Pier Gattolini. Il est le troisième enfant de Francesco di Filippo da Castelfranco, notaire, et de Lucrezia de Mosciano, fille d'un menuisier. Son caractère enjoué lui valut le surnom de "Saint de la joie".
Vers la fin de 1532, Philippe quitta Florence et se rendit chez son oncle à San Germano, à côté du mont Cassin. Il y séjourna pendant quelque temps. Il fréquenta alors les Bénédictins du mont Cassin et aimait se recueillir dans une petite église en rotonde à Gaète. C'est durant cette période que se situe sa vocation religieuse, dont le départ pour Rome fut l'effet le plus immédiat.
À Rome, il habita d'abord dans le quartier de Sant'Eustachio, logeant chez Galeotto del Caccia, un compatriote florentin qui l'employait comme précepteur de ses deux fils. Durant cette période, Philippe suit des cours de philosophie à La Sapienza, ainsi que des cours de théologie a S. Agostino. Il étudie la philosophie de saint Augustin. Mais cette période d'études fut relativement brève. Vers 1536 il opta pour un style de vie que ses contemporains qualifièrent d'érémitique. Philippe déambulait dans les rues et sur les places, exerçant une sorte d’apostolat à la Socrate par le contact amical, sans autre méthode que la cordialité. Il aborde chacun, spécialement les jeunes : Quand commençons-nous à faire le bien ?
Philippe sert les malades et les pèlerins : le premier lieu qui garde sa mémoire à Rome est l’église de la Trinité des pèlerins. En 1544, la veille de Pentecôte, il sent un globe de feu lui entrer dans la bouche et ensuite se dilater dans sa poitrine. La joie intérieure qui en résulte se manifeste par des phénomènes physiques : excès de chaleur, palpitations et tremblements, battements de cœur véhéments qui se répercutent jusque dans le banc où il est assis.
En 1548, avec son confesseur Perciano Rosa, il fonde la Confrérie de la Trinité des Pèlerins pour venir en aide aux pèlerins pauvres. Il eut grand soin aussi des malades mentaux et fonda pour les accueillir l'Institut de Santa Maria della Pietà, premier établissement du genre. Il fonda d'abord une maison de convalescence pour les malades, qu'il allait visiter très régulièrement dans les hôpitaux.
Ordonné prêtre en mai 1551, il s'installe à San Girolamo della Carità où sa renommée s'accroît. Il fonda la première école organisée et un collège pour les pauvres les plus capables, et leur recommandait : Tenez-vous tranquilles, si vous pouvez !
Surtout, il fonda la Congrégation de l'Oratoire, qui s'installera après la reconnaissance par Grégoire XIII, en 1575, dans l'église de la Chiesa Nuova, Santa Maria in Vallicella, adjacente à l'Oratoire des Philippins, siège de la congrégation.
Il fut l'ami des humbles et des pauvres, mais aussi des puissants dont il était le directeur spirituel et le confesseur, notamment de saint Camille de Lellis.
En 1575, Philippe Néri avait fondé l’Oratoire à Rome : l’Oratoire de France reste attaché à son esprit de fraternité et de solidarité. Rome, où arrive Philippe Néri vers dix-huit ans, est l’un des grands foyers de la Renaissance : période de découvertes, d’inventions et de créativité intellectuelle et artistique. C’est par ailleurs au plan religieux un temps d’abus qui entraînera la Réforme. Philippe Néri est habité par une relation intime avec Jésus-Christ, Être qu’il aime par-dessus tout. Une relation dont il témoigne dans sa vocation première de directeur de conscience.
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