Pascal Baylon est né en Espagne en Aragon, dans un ménage de modestes cultivateurs, Martin Baylon et Isabelle Jubera. Tout petit, il manifeste une grande attirance pour l'église, où le conduit sa mère, et reste de longues heures en prière devant le tabernacle. Ses parents le placent comme berger. En gardant ses bêtes, il prie sans cesse, avec une particulière dévotion pour la Sainte Vierge.
À l'âge de 20 ans, il souhaite rejoindre le monastère des frères mineurs déchaussés. Mais, sachant à peine lire et écrire, il n'est pas accepté dans la communauté religieuse. Il s'embauche donc comme berger, à proximité du monastère, afin d'entendre sonner les heures des offices et de prier à ces moments-là. Enfin, en 1564, les frères l'acceptent comme frère convers, et il est longtemps portier. Là, il pratique une charité permanente envers ceux qui se présentent, allant jusqu'à leur offrir des fleurs du jardin s'ils n'ont rien d'autre. Devant les reproches de ses supérieurs, il répond : "S'il se présente douze pauvres et que je donne à dix, il est bien à craindre que l'un de ceux que je renvoie ne soit précisément Jésus-Christ".
Malgré sa modestie, beaucoup de gens viennent lui demander conseil et tous constatent sa disponibilité et sa bonne humeur permanentes. Parallèlement, frère Pascal passe de longs moments en adoration devant l'Eucharistie, plongé dans une profonde extase.
Un jour, il reçoit l'ordre d'aller en France, auprès du général de son ordre, Christophe de Cheffontaines. Il part ainsi pour Paris. La route est aussi longue que périlleuse, surtout en cette époque de conflit avec les huguenots. Il est d'ailleurs blessé dans une échauffourée, mais il pardonne à ses agresseurs immédiatement. Il rentre ensuite en Espagne, et finit sa vie au couvent Notre-Dame-du-Rosaire, à Vila-real près de Valence où il meurt. Une basilique est ensuite construite et garde son sépulcre.
Enterré dans la chapelle royale de Vila-real, son tombeau devient immédiatement un objet de pèlerinage. Béatifié par le pape Paul V en 1618, il est canonisé par Alexandre VIII le 16 octobre 1690. Quarante ans avant qu'il ne soit canonisé, un indigène guatémaltèque prétend avoir une apparition de Pascal Baylon, apparaissant sous la forme d'un squelette revêtu. Cet événement est devenu la base de la tradition hétérodoxe de San Pascualito.
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