29 avril — Catherine est la vingt-troisième des vingt-cinq enfants d'un teinturier, Giacomo Benincasa, et de Monna Lapa. Elle et sa sœur jumelle Jeanne naissent à Sienne, le 25 mars 1347, jour de la fête de l'Annonciation faite à Marie. Jeanne meurt peu de temps après.
L'enfance de Catherine de Sienne semble avoir été très vite marquée par un attrait profond pour Dieu. Elle a sa première apparition vers l'âge de 6 ans. Elle voit, au-dessus de l'église San Domenico, le Christ-Pontife la bénir. Vers l'âge de 7 ans, Catherine fait vœu de chasteté. Catherine grandit et vers l'âge de treize ans, elle refuse toute coquetterie, bien qu'elle y soit poussée par sa mère. Catherine reçoit l'habit des sœurs de la Pénitence de saint Dominique (surnommées les Mantellate du fait de leurs habits noirs, mantellata en italien). La cérémonie a lieu entre fin 1364 et début 1365. En 1374, la jeune mystique, qui a suscité l'étonnement à Sienne et dans l’ordre dominicain, comparaît devant le chapitre général des dominicains à Florence. Elle y rencontre le bienheureux Raymond de Capoue qui devient son directeur spirituel.
À partir de 1375, elle prend de manière publique la défense des intérêts du pape en s'engageant pour le retour des papes d'Avignon à Rome et pour l'unité et l'indépendance de l’Église. Lors d'une rencontre avec les responsables de la ville de Florence, elle est envoyée par eux auprès du pape afin de tenter de réconcilier la papauté et Florence.
L'influence de Catherine de Sienne est sans doute le facteur principal qui conduit le pape Grégoire XI à quitter Avignon pour Rome. Il quitte la cité d'Avignon le 13 septembre 1376 et embarque pour Marseille. La situation de la papauté de retour à Rome devient cependant difficile concernant la ville de Florence. Face à cette situation portant atteinte au pouvoir de la papauté, d'autant que la ville de Florence est l'une des villes les plus puissantes, Catherine implore la levée de l'interdit et la clémence du pape à de nombreuses reprises dans ses lettres. Le pape décide alors d'envoyer Catherine afin de faire plier la ville de Florence. L'envoyée part donc et arrive le 13 décembre 1377 dans la ville infidèle au pape. Les négociations commencent et Catherine demande à Florence d'obéir au pape tout en demandant à de nombreuses reprises au pape de rechercher la paix. Les négociations avancent notamment par l'intermédiaire du seigneur de Milan, Barnabé Visconti, ce qui conduit à la levée de l'interdit en échange de la restitution des terres aux états pontificaux. Les négociations sont cependant suspendues le 27 mars 1378 par l'annonce de la mort du pape Grégoire XI. Florence envoie immédiatement une délégation pour négocier avec le nouveau pape élu le 8 avril 1378 : Urbain VI.
Face à l'opposition importante de groupes de Florence, qui brûlent les maisons des compagnons de Catherine de Sienne, celle-ci décide de partir un temps en ermitage dans les alentours de Florence. Elle écrit au nouveau pape Urbain, en lui affirmant la nécessité de faire la paix avec Florence quoi qu'il en coûte, craignant l'arrivée de l' "hérésie" (le schisme). Pour apaiser cette révolte et les tensions qui existent au Vatican, le nouveau pape envoie à Florence un rameau d'olivier le 18 juillet 1378, signe de la volonté du pape de faire la paix avec Florence. Le 28 juillet 1378, la paix est signée avec le pape, levant les interdits et mettant fin à la guerre des Huit Saints. Le 2 avril 1379 Catherine part de Florence pour sa ville natale.
Catherine, qui a une influence grandissante auprès de religieux se considérant comme ses disciples, décide de leur écrire. Elle demande aux religieux et aux ermites de soutenir le pape mais aussi de venir s'installer à Rome dans ces périodes troubles. Malade et affaiblie, sans doute en grande partie du fait de ses nombreuses pénitences, elle est épuisée et fait ses adieux à ses amis. Le dimanche 19 avril 1380, âgée de 33 ans, elle meurt à Rome. Catherine est enterrée quelques jours plus tard en présence du pape, qui célèbre des obsèques solennelles dans la basilique de la Minerve.
La vie spirituelle consiste pour Catherine de Sienne à l'union à Dieu. Elle décrit cette union à Dieu comme une voie de vérité. La Passion du Christ est centrale pour elle qui considère que la mort du Christ sur la croix est un sacrifice, permettant la connaissance de Dieu par la présence du sang rédempteur. Dans ses écrits, elle présente trois étapes de la vie spirituelle. La première consiste en l'amour de la Passion ; elle indique même que la passion du Christ est le meilleur guide pour la vie spirituelle : il vaut mieux que tous les livres. La deuxième étape est la conséquence de la première : cet amour conduit pour Catherine de Sienne à l'imitation du Christ, à travers une vie d'ascèse, de sacrifices, de pénitences, de prière et de services aux autres afin de ressembler au Christ et à son sacrifice sur la Croix. Ainsi, l'imitation conduit à vouloir devenir un Alter Christus (Autre Christ). La troisième étape consiste à désirer la Croix, c'est-à-dire les souffrances et les difficultés quotidiennes et surmontées, et de s'y attacher, non plus pour soi, mais pour les autres.
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