06 avril — Marcellin est un tribun de l'empereur Honorius. Il mourut en martyr le 13 septembre 413. Ami proche de Saint Augustin d'Hippone, ce dernier consacra en l'honneur de Marcellin une lettre faisant l'éloge de sa vertu et de la dignité de sa conduite.
Selon les écrits de Saint Augustin, une rencontre fut organisée en 410 pour trancher quel enseignement suivre à Carthage, celui des évêques catholiques ou celui des donatistes. Honorius nomma Marcellin pour présider la séance et appliquer les résolutions communes. Les évêques catholiques consentirent à partager la gestion avec les donatistes et si nécessaire leur laisseraient le plein pouvoir. De mauvaise foi, les donatistes ne voulurent souscrire à aucune proposition.
Exaspéré par l'attitude des donatistes, Marcellin les fit poursuivre en tant que perturbateurs insolents et pilleurs. Les donatistes mirent en doute l'impartialité de Marcellin à leur détriment, ils s'allièrent avec le comte Marin, un pacificateur de l'Afrique romaine contre Héraclien. Marin accusa Marcellin d'être un complice d'Héraclien et le fit mettre en prison avec son frère. Augustin se rendit à Carthage et se porta garant de l'innocence de Marcellin auprès de Marin. Ce dernier promit à Augustin de libérer Marcellin, mais en réalité il en fit autrement.
Augustin rendit visite à Marcellin et s'assura de son innocence. Marcellin jura qu'il est étranger à ce crime. Le tribunal aussi fut convaincu de l'innocence de Marcellin et de son frère, et envoya des hommes chez le comte Marin pour que celui-ci libère Marcellin et son frère. Mais avide de vengeance, Marin fit avancer l'exécution. L'empereur Honorius s'en offusqua et releva Marin de ses fonctions.
Toujours selon saint Augustin dans son éloge à Marcellin, il écrivit : "Marcellin a vécu dans une grande piété et une sainte conduite digne d'un vrai chrétien. Sa droiture morale est exemplaire. Il est pur et fidèle dans le mariage, juste et patient envers ses amis. Il a aimé tous les hommes et s'est plu à répandre la joie autour de lui. Sa plus grande satisfaction a été de rendre service. Dans les moments de chagrin et de douleur, son cœur a su pardonner à ses ennemis, et il a même pu les aimer. Extrêmement confiant en Dieu et très pieux, il a parlé de la vérité de la rédemption avec une grande déférence et en toute humilité. Malgré sa grande fortune, il s'est attaché fortement au Christ. Ce martyr mérite bien sa place au ciel".