Dimanche 16 mai 2021 — Septième dimanche du Temps pascal — Je ne vous laisserai pas orphelins, dit le Seigneur ; je reviens vers vous, et votre cœur se réjouira — Évangile de Jésus-Christ selon Jean 17, 11b-19
Nous sommes toujours dans le Temps pascal, la septième semaine à partir de ce dimanche, celle qui précède la fête de la Pentecôte. Ainsi, nous sommes en plein dans la neuvaine qui précède la descente du Saint-Esprit. En l'occurrence, la deuxième partie de la prière de Jésus, l'éternel Grand Prêtre, nous est proposée en ce jour.
Tout d'abord, Jésus est pour nous un modèle de piété, car même dans sa divinité, il n'a cessé de prier, et ses prières sont adressées au Père qui l'a envoyé, et nous y sommes déjà concernés. En d'autres termes, sa prière est ouverte aux autres, à l'intention des autres ; contrairement à ces prières se refermant sur soi, égoïstes et égocentriques. Et les nôtres, comment sont-elles ? Prier n'est pas le seul apanage des prêtres et des religieux. Certes, pour eux, il s'agit d'une priorité des priorités, mais c'est également pour tout un chacun un devoir. Notre temps a besoin de prière, faisons cela avec une grande et persévérante ferveur. Jésus lui-même, dans sa grandeur et sa puissance, priait, à plus forte raison, nous qui sommes si insignifiants, il nous faut beaucoup prier.
Ensuite, Jésus dit dans cette prière que le Père nous gardera dans son nom. Il ne s'agit aucunement de nous remiser parce que nous lui sommes si précieux que nous ne devons pas être gaspillés. Alors, une fois bien gardés, nous vivrons en communion de vie avec lui, que demander de plus ? N’est-ce pas ce que nous cherchons ? Toutefois, veillons à ne pas nous laisser moisir ni pourrir. Souvenons-nous toujours que nous appartenons à Dieu. Aussi, face aux épreuves et aux difficultés, il nous protège toujours : il nous protège du mal, des persécutions, de la maladie, de l'ennemi qui cherche à nous prendre. C'est la preuve de son amour.
De plus, comme il a été dit, il ne nous garde pas pour nous laisser pourrir, mais il nous envoie, tout comme le Père l'a envoyé. Autrement dit, il nous a transmis la mission, dont il est le modèle à suivre pour ne pas errer inutilement. Donc quand on est envoyé en mission, le but est de réussir à faire passer le message. Veillons à ne pas omettre, ni dénaturer ni pervertir le message. Il a mis en nous sa confiance, soyons en dignes.
Enfin, l'accomplissement de la mission dans la justice nous sanctifie, comme il a dit : "Je me sanctifie moi-même, afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité". Autrement dit, le baptême que nous avons reçu ne nous permet pas de rester dans l'oisiveté, c'est ce que nous faisons pour vivre ce baptême qui nous sanctifie et Christ est notre modèle. Gardons-nous de sortir de ce moule et de nous éparpiller. Ainsi, il ne suffit pas d'être chrétien, mais il faut être engagé dans le champ de Dieu. Redoublons donc de zèle, car nous servons le Seigneur. Amen.