Lundi 15 juin 2020 — Onzième semaine du Temps Ordinaire — Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5, 38-42 —Ta parole est la lumière de mes pas, la lampe de ma route.
L'homme tient tant à la vengeance qu'il ne se sent satisfait tant que celle n'est pas accomplie, de sorte à viser et à blesser ceux qui l'ont offensé. Sans surprise, le désir de se venger existe depuis longtemps : la règle de "Œil pour œil, et dent pour dent" est déjà mentionnée dans la loi de Moïse (Ex. 21, 24 ; Lev. 24, 20 ; Deut. 19, 21). Ceux qui s'attachent à cet état d'esprit, cependant, sont restés à la traine dans l'esprit primitif l'Ancien Testament, alors que Jésus est déjà venu et a fait le Nouveau Testament. Ceux qui le reçoivent se renouvellent en Lui. Voyons comment Jésus apporte le perfectionnement : "Il a été dit ... Moi, je vous dis...". Jésus prend en compte ce qui est ancien, ne le défait pas mais le rend meilleur, plus parfait, renouvelé. Il ne veut pas que nous restions dans l'ancienneté, mais que nous soyons constamment renouvelés en Lui.
Pas à pas, Dieu dirige son peuple. Rester dans l'esprit de représailles n'est donc plus d'actualité. Autrement dit, la vengeance est mauvaise et inutile. Tout comme le mal ne peut engendrer que le mal, la vengeance entraine celui qui s'y adonne dans un cycle sans fin. In ne faut pas rendre le mal pour le mal mais plutôt le vaincre par le bien. Jésus nous l'a enseigné lorsqu'il a pardonné ses bourreaux sur la croix. Considérons les maux que nous avons faits contre Dieu : pourtant Il nous offre sa miséricorde quand nous revenons à Lui. C'est l'expression de son amour. Il n'y a pas le moindre mal en Dieu, et Il veut que ses enfants lui ressemble. Alors ne pensons pas en mal, ne faisons pas le mal, ne souhaitons le mal à personne. Quel le bien que nous faisons ne soit pas seulement pour nous-même, mais qu'il le soit aussi pour les autres : c'est l'accomplissement, le perfectionnement apporté à la vengeance proportionnelle mentionnée dans l'Ancien Testament.
Certes, ce n'est pas aisé, mais c'est le seul chemin dans lequel les disciples du Christ — ceux qui sont devenus ses frères, les baptisés ; c'est-à-dire les chrétiens — doivent s'engager. Parce qu'il nous aime sans exception.