Mercredi 15 avril 2020 — Mercredi dans l'Octave de Pâques — Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 24, 13-35 — Voici le jour que fit le Seigneur, qu’il soit pour nous jour de fête et de joie !
Tout d'abord, notons que : d'un, cette scène ne se passe pas au matin mais dans l'après-midi. De deux, 1 stade vaut à peu près 200 mètres, et que par conséquent 60 stades valent 12000 mètres, c'est-à-dire 12 kilomètres. La distance entre Jérusalem et Emmaüs est donc de l'ordre d'une quinzaine de kilomètre. Dans la Bible, le chiffre 2 représente la communauté, une société. Ainsi, Jésus marchant avec les deux disciples le représente au sein de la société. L'un des disciples est connu : Cléophas, mais l'autre, anonyme, symbolise chacun de nous. Jésus est donc présent dans notre vie, mais c'est nous qui n'arrivons pas à sentir sa présence, à le reconnaître. Comme aux deux disciples, Il s'enquiert de nos conversations. Quand nous sommes avec un ami, un collègue... de quoi parlons-nous ? Honteusement, dès que nous nous retrouvons à deux, on se plait dans la médisance, le commérage...
Pour les deux disciples, ils parlaient de l'actualité. Ils essayaient de tout expliquer à Jésus, alors qu'en réalité ce sont les interventions de Jésus qui les faisaient comprendre la vérité. C'est ce que nous expérimentons aussi pendant la liturgie de la Parole. Nous devons faire de notre mieux pour appréhender la Parole, la compréhension effective et totale relève de Jésus. En écoutant la Parole, avons-nous, tout comme les disciples, le cœur brûlant ?
Enfin, "Ayant rompu le pain, il le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent". La Parole et la fraction du Pain sont indissociables. Il est désolant de voir combien les gens ne portent pas la même attention, le même respect à l'une comme à l'autre.