Mardi 14 avril 2020 — mardi dans l'Octave de Pâques — Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 20, 11-18 — Voici le jour que fit le Seigneur, qu’il soit pour nous jour de fête et de joie !.
"Marie-Madeleine se tenait près du tombeau, au-dehors, tout en pleurs". De telles émotions, nous sont familières. Pétrifié sur place, noyé de chagrin, ne pouvant avancer ni reculer parce qu'on est séparé d'un être aimé, parce qu'on doit affronter des difficultés... C'est ce qui est arrivé à Marie : séparée du Seigneur. Malgré son apparente absence, le Seigneur est toujours là, à nous tendre la main, à s'enquérir et à s'inquiéter de nous et de ce qui nous arrive... Mais nous n'arrivons pas à le reconnaitre parce que sa face nous est cachée par nos turpitudes. Il nous faut donc lever ce voile.
Marie, bien qu'affectée, ne s'est pas laissée sombrer dans le désespoir. Elle s'est armée de courage et s'est mise à recherche du Seigneur. Nous, sommes-nous aussi empressés à chercher le Seigneur ? Sommes-nous prêts à surmonter les obstacles qui pourraient survenir au cours de cette quête ? Où sommes-nous prompts à abandonner à la moindre difficulté ?
Comme on dit : "entre personnes bien élevées, on se comprend à demi-mot". Ici, Marie confond d'abord Jésus au jardinier, mais une fois qu'Il a prononcé son nom, elle la reconnaît. Par un petit signe, un petit mot, un petit geste, les personnes intimes arrivent à se reconnaître, à se comprendre. Comment qualifierons-nous notre relation avec le Christ ? Il nous a fait, par notre baptême, ses amis, ses cohéritiers. Il nous a fait, par l'Église, membres de son Corps. Il est ressuscité : nous en tant qu'amis, cohéritiers... Sommes-nous ressuscités avec Lui ? Nous célébrons sa résurrection, comme Marie proclamons, haut et fort que nous avons vu le Seigneur.