L’Epiphanie est une grande fête qu’on ne peut pas séparée de célébration de la Nativité. Elle a un sens théologique profond : Catéchèse avec P. Justolat E: Rafaralahimboa
Dans le vocabulaire chrétien, le mot « épiphanie » désigne la manifestation de Dieu aux hommes, en la personne de Jésus-Christ. En Orient, l’Épiphanie est célébrée le 6 janvier depuis le VIe siècle. Elle a longtemps été associée à la fête de la Nativité, mais après une consultation, les Églises unies orientales (en communion avec l’Église catholique) et occidentales ont convenu de célébrer ensemble Noël le 25 décembre et la fête de l’Épiphanie le 6 janvier.
Pour l’Église orthodoxe orientale, la manifestation du Seigneur est centrée sur la célébration du baptême du Christ, car ce baptême a lui-même été l’occasion d’une manifestation de Dieu le Père : « Voici mon fils bien-aimé » (Mt 3,13... Mc 1, 9 ...) et qui éclaire le sens spirituel de sa venue au monde.
En Occident, la célébration est liée à la visite des trois mages, associés à la Nativité célébrée quelques jours plus tôt. Cet attachement était d’autant plus marqué dans l’histoire évangélique de saint Matthieu concernant la venue des mages (Mt 2, 1-12). La liturgie latine s’est donc efforcée, pour sa part, de mettre en évidence le sens profond de l’histoire de Matthieu : ces sages de l’Orient, ces étrangers en Israël, sont la manifestation du caractère universel du salut apporté par le Christ. C’est ce que la liturgie occidentale célèbre aujourd’hui dans les jours qui suivent Noël.
En Orient, la fête de l’Épiphanie est toujours célébrée le 19 janvier, selon le calendrier julien ; tandis qu’en Occident et dans les Eglises orientales uniates, elle est généralement célébrée le 6 janvier ou, comme dans la plupart des pays francophones, le dimanche suivant le 1er janvier.