04 août — Jean-Marie Vianney, dit le Curé d'Ars ou le saint Curé d'Ars, né le 8 mai 1786 à Dardilly (près de Lyon). Il fut le curé de la paroisse d'Ars (alors Ars-en-Dombes, aujourd'hui Ars-sur-Formans) pendant 41 ans.

Jean-Marie Vianney est né dans une famille de cultivateurs originaire de Dardilly, dans la région lyonnaise. Jean-Marie, âgé de treize ans, fait sa première communion. La commune de Dardilly était restée sans instituteur depuis le début de la Révolution française et la majorité des enfants ne savaient ni lire ni écrire. Fin 1803, la municipalité désigne un nouvel instituteur, dont Jean-Marie Vianney, alors âgé de 17 ans, fréquente l'école. L'abbé Charles Balley, curé d'Écully depuis 1803 accueille le très peu instruit mais ardent Jean-Marie, dans la petite école presbytérale qu'il a fondée. C’est un élève médiocre, surtout parce qu'il a commencé à étudier très tard. Il éprouve de grandes difficultés, et ses connaissances se limitent à un peu d’arithmétique, un peu d’histoire et un peu de géographie. L’étude du latin est pour lui un supplice. L'abbé Balley, cependant, connaissant sa piété et les mortifications qu'il s'inflige, ne doute pas de sa vocation. La guerre d’Espagne réclame alors beaucoup de soldats et Jean-Marie est enrôlé en 1809. Il a 23 ans et déserte. Il s'installe sous un faux nom aux Noës, village d'un peu plus de 500 habitants. Les autorités impériales, qui refusent de croire que le père de Jean-Marie ignore la cachette de son fils, lui infligent de lourdes amendes pour faire pression sur lui et, finalement, le jeune frère de Jean-Marie accepte de servir à sa place contre une indemnité payée par le père.

N'étant plus déserteur, Jean-Marie peut regagner l'école presbytérale d'Écully22. En 1812, l'abbé Balley le présente au petit séminaire de Verrières. Il est très faible en philosophie, bien qu'on lui donne des leçons particulières de cette branche en français, alors qu'elle s'enseigne normalement en latin. Comme tous ses condisciples peu doués, il est dispensé de l'année de physique et envoyé directement faire sa théologie au grand séminaire Saint-Irénée de Lyon. Il est à charge de l'établissement, son père ayant refusé de participer aux frais de pension. Jugé trop faible, il est renvoyé chez son curé. Toutefois, l'abbé Balley persuade les vicaires généraux que la piété de Vianney est assez grande pour suppléer à son ignorance et le séminariste est ordonné prêtre par Mgr Simon le 13 août 1815 au grand Séminaire de Grenoble. Il est alors envoyé à Écully comme vicaire de M. Balley. Après la mort de celui-ci, il est nommé en 1818 chapelain d'Ars, village de la Dombes d'environ deux cents habitants, dans le département de l'Ain. Ses fidèles l'appellent leur curé, bien qu'il n'ait pas ce titre officiellement, car Ars, qui n'est encore qu'une simple chapellenie rattachée à la paroisse de Misérieux, ne deviendra une paroisse qu'en 1821.

Les habitants d'Ars savent bientôt que leur "curé" mène une vie austère, mangeant peu et donnant tout ce qu'il a, et ils le voient passer de nombreuses heures en prière à l'église, avec une expression qui leur fait penser qu'il voit le Christ. Ils en concluent que c'est un saint. Ils l'aiment pour sa gaieté, son affabilité, sa bonté et sa charité. Sa réputation de ne presque pas manger ni dormir, de prier jour et nuit et de donner tout ce qu'il a s'étend très vite aux villages alentour. À l'arrivée de l'abbé Vianney, l'école d'Ars, qui a pour seul local une pièce lépreuse, est tenue par un instituteur étranger au village qui ne fait la classe qu'en hiver. L'enseignement y est médiocre, la formation morale et religieuse est négligée et, chose qui déplaît beaucoup à l'abbé Vianney, les garçons et les filles sont ensemble. Afin de remédier à cette situation, il décide de fonder une école de filles. Pour enseignantes, il ne veut pas de religieuses, qui "sont trop dames", mais des filles de la campagne qu'il aura formées lui-même. Il distingue deux jeunes filles, Catherine Lassagne et Benoîte Lardet, et les envoie à Fareins dans un pensionnat de sœurs où elles acquièrent en quelques mois de maigres connaissances. Leur formation d'institutrices est incomplète, mais l'abbé Vianney est surtout soucieux de l'instruction morale et religieuse des enfants. Avec l'aide de bienfaiteurs, suppose-t-on, il achète une petite maison et, en 1824, y ouvre son école de filles sous le nom de "Maison de la Providence". Il en nomme "directrices" Catherine Lassagne, Benoîte Lardet et Jeanne-Marie Chanay. Cette dernière, n'ayant pas de formation d'institutrice, sera vouée aux travaux manuels. L'école étant gratuite, des familles des paroisses voisines y envoient leurs enfants. On accepte bientôt des pensionnaires. Des bienfaiteurs fortunés fournissent des revenus réguliers à l'œuvre, ce qui permet d'agrandir la maison et d'accueillir des filles pauvres ou orphelines, même âgées de vingt ans, qui sont nourries, instruites et entretenues gratuitement.

Vers 1827, la paroisse d'Ars est "convertie" : de nombreux pécheurs sont revenus à Dieu et la pratique religieuse est devenue plus régulière. Ces résultats ne sont pas dus uniquement à l'action du curé d'Ars : les missions, à Ars comme dans les environs, ont produit une importante recrudescence de la ferveur religieuse41. Ars, toutefois, va prendre une place exceptionnelle. Très tôt, en effet, la réputation d'extrême austérité du curé, les diableries dont on le dit victime et les miracles qu'on lui attribue attirent vers Ars un nombre de plus en plus grand de personnes désireuses de se confesser au saint. Ce mouvement, qu'on appelle le pèlerinage d'Ars, s'amplifie surtout de 1830 à 1835 et se maintiendra jusqu'à la mort du curé. L'afflux des étrangers rend bientôt impossible à l'abbé Vianney d'exercer pleinement à la fois ses tâches de curé et celles de confesseur et prédicateur des pèlerins. Il désire être délivré de la charge paroissiale et propose qu'on lui adjoigne l'abbé Raymond. L'évêché de Belley donne satisfaction au curé d'Ars.

Craignant d'être cause que des paroissiens ne se damnent et d'être pour cela damné avec eux, il aspire à n'être plus curé et à se retirer dans la solitude afin de prier pour les pécheurs. Il sait que des prêtres estiment qu'il n'a pas assez de science pour exercer le ministère correctement. Son désir de quitter Ars se fait précis à partir de 1827 ou 1828. Deux fois au moins, l'abbé Vianney tente de fuir Ars. Quelques semaines après la fuite manquée, l'évêque de Belley, Mgr Chalandon, vient à Ars notifier au curé que la permission de se retirer lui est refusée. Souvent tenté de désespoir mais toujours enivré de l'amour divin, l'abbé Vianney reste donc à Ars, où il meurt le 4 août 1859.

En 1905, il a été béatifié par Pie X et déclaré "patron des prêtres de France". En 1925, il a été canonisé par Pie XI. En 1929, il a été déclaré "patron de tous les curés de l’univers" par Pie XI (dit aussi saint patron ou saint directeur de tous les prêtres de l'Église catholique romaine ayant la charge d'une paroisse). En 2009, proclamation de l'Année du sacerdoce, année de Jubilé pour le 150e anniversaire de la mort du "saint curé".

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Jean-Marie Vianney de Wikipédia en français (auteurs)

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